GLAESER Léon

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 30 octobre 1887, à Riga (Russie, aujourd’hui Lettonie), exécuté sommairement le 29 juin 1944 à Rillieux (Rillieux-la-Pape, Rhône) ; avocat ; membre du Comité Amelot, mouvement de Résistance juive.

Léon Glaeser était le fils de Moshé Peretz et de Esther Jankelevna (Jacobson sur Wikipédia). Il exerçait le métier d’avocat et d’agent d’affaires. Il était domicilié à Paris (Xe arr.). Il était marié avec Margola Grina Goloboff (1892-1950), dont il eut deux enfants, Georges (1918-2002) qui devint mathématicien et Henri (1929-2007) qui fut cinéaste.
Il quitta Riga sans doute pour des raisons politiques vers 1905 ou 1906 en compagnie de son frère Victor (1888-1970) et il s’inscrivit en 1906 à la faculté de philosophie d’Heidelberg (Bade-Wurtemberg, Allemagne). En 1907 il quitta l’Allemagne pour venir suivre une formation de droit à Paris, afin de devenir avocat.
En 1937, il aurait participé à l’organisation du 20e congrès sioniste de Zurich. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il devint membre du Comité de défense des juifs (CDJ) et de la Fédération des sociétés juives de France (FSJF). Le 15 juin 1940 quelques membres de cette association se réunirent à son domicile pour fonder le Comité Amelot, organisme chargé de venir en aide aux juifs émigrés et par la suite de leur faire échapper à la persécution..
Il fut arrêté par la Gestapo en 1942 mais réussit à s’échapper et à rejoindre la zone libre dans la région lyonnaise. Il y devint secrétaire général du comité de défense des Juifs. Il portait le pseudonyme de Louis Garnier.
Le 28 juin 1944 Philippe Henriot, secrétaire d’État à l’information de Vichy fut abattu à Paris par des résistants qui s’étaient fait passés pour des miliciens. Il y eut des représailles immédiates et à Lyon les miliciens arrêtèrent un certain nombre de juifs qui furent incarcérés impasse Catelin, dans les locaux de la milice. Léon Glaeser était parmi eux.
Le 29 juin 1944 au matin, Henri Gonnet, un milicien aux ordres de Paul Touvier, fit sortir sept prisonniers juifs de la cellule, dont Léon Glaeser. Les prisonniers furent emmenés dans une camionnette au cimetière de Rillieux et fusillés à la mitraillette contre le mur d’enceinte puis achevés d’une balle dans la nuque vers 6 h 15 du matin .
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 30 novembre 1945.
Son nom figure sur la stèle commémorative 1939-1945, à Rillieux-la-Pape (Rhône).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article211605, notice GLAESER Léon par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 10 février 2019, dernière modification le 27 novembre 2020.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : AJPN Comité Amelot.— Wikipédia Exécution des sept Juifs au cimetière de Rillieux et biographie.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

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