CRUMBACH François

Par Pierre Schill

Né le 9 décembre 1899 à Boucheporn (Lorraine annexée), mort déporté le 4 juin 1945 à Dachau ; mineur aux mines de Faulquemont (Moselle) et de Sarre et Moselle à L’Hôpital (Moselle) ; résistant du Groupe « Mario » en Moselle annexée.

François Crumbach
François Crumbach

Fils d’Isidore et de Agathe née Durant ; issu d’une famille de cinq enfants, François (parfois Jean-François) Crumbach commença à travailler aux houillères de Faulquemont (Lorraine annexée) en mai 1917. Au cours des années vingt il travailla aussi aux mines de Sarre et Moselle à L’Hôpital (Moselle). Il occupa ensuite à partir de 1932 un emploi à la construction de la ligne Maginot puis alla travailler vers 1934 à Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin). François Crumbach reprit un emploi de piqueur aux mines de Faulquemont à partir de novembre 1937. En mai 1940 alors que sa famille était évacuée en Saône-et-Loire, François Crumbach dut rester en Moselle jusqu’au milieu du mois de juin pour assurer la sauvegarde des installations minières. Il fut finalement évacué mais put rentrer en Moselle alors que le département lorrain était une nouvelle fois annexé à l’Allemagne.
Il fit partie du groupe de résistance « Mario », le plus important de Moselle annexée. Ce groupe affilié au mouvement de résistance Front national, avait été mis sur pied par l’instituteur communiste messin Jean Burger* dont le pseudonyme de résistant était « Mario ». Son activité clandestine lui valut d’être arrêté en octobre 1944. Il fut emprisonné au camp de la Neue Bremm près de Sarrebruck (Sarre, Allemagne) puis transféré au camp de concentration de Dachau (Allemagne). Rentré en France fortement affaibli, il mourut le 4 juin 1945 à Paris. Il obtint le titre de déporté résistant à titre posthume.
Marié le 24 avril 1924 avec Catherine née Noël le 15 novembre 1899 à Dalem (Lorraine annexée) ; ils eurent sept enfants.
François Crumbach avait deux fils d’un premier mariage. Il a épousé en seconde noce Katrine Noël en 1928. Ils ont eu cinq enfants. Il mourut à Dachau et non à Paris comme on l’écrit parfois, car il était trop faible pour être rapatrié

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article21173, notice CRUMBACH François par Pierre Schill, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 11 février 2020.

Par Pierre Schill

François Crumbach
François Crumbach

SOURCES : Arch. des Houillères du Bassin de Lorraine : dossier personnel. — François Goldschmitt, Alsaciens et Lorrains à Dachau, t. 4 : Le Bon Dieu au KZ, 1946. — Léon Burger, Le Groupe « Mario », une page de la Résistance Lorraine, Metz, Imprimerie Louis Hellenbrand, 1965. — Renseignements fournis par Antoinette Riff née Crumbach, sa fille et par Gérard Crumbach, son fils.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable