DEVOYON Anne [épouse THOMAS]

Par Dominique Tantin, Isabel Val Viga

Née le 8 avril 1868 à Saint-Brice-sur-Vienne (Haute-Vienne), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; cultivatrice ; victime civile.

Anne Devoyon était la fille de François (né le 24 mai 1829 et décédé le 8 septembre 1890, à Saint-Brice-sur-Vienne), tailleur d’habits, puis cultivateur, et de son épouse Anne née Périllaud (née le 13 mars 1833, à Saint-Junien et décédée le 12 juin 1887, à Saint-Brice-sur-Vienne), cultivatrice. Ses parents s’étaient mariés le 8 décembre 1859 à Saint-Brice-sur-Vienne. Son père était veuf en premières noces d’Anne Belivier (née le 10 mars 1831 et décédée le 13 juillet 1859, à Saint-Brice-sur-Vienne, qu’il avait épousé le 7 novembre 1854 à Saint-Brice-sur-Vienne.
Elle était la quatrième d’une fratrie de cinq enfants, Marie (née le 12 décembre 1855) épouse de Jean Vareille, Catherine (née le 25 octobre 1863), Marie Charlotte (née le 25 décembre 1865), Joseph (né le 23 janvier 1872 et décédé le 6 février 1872), nés à Saint-Brice-sur-Vienne.
Le 19 avril 1890 à Saint-Brice-sur-Vienne, elle épousa François Thomas (né le 16 janvier 1866, à Cognac-la-Forêt), colon, sœur de Catherine Thomas épouse de François Brun et grands-parents de Marcelle Doire. De cette union naquirent deux enfants, Anna (née le 28 mars 1892) épouse de Jean-Baptiste Nicolas et parents de Jeanne et de Marguerite Mélanie – épouse de Jean Lanot (parents d’Anne Marie et Jeanne), Louise (née le 6 décembre 1893) épouse de Jean Texier et parents de Jean Camille époux de Marie Louise ; fille de Pierre Moreau et de son épouse Madeleine Vevaud->214462] ; (parents de Lucette, Bernadette, Jean, Yves), toutes les deux nées Saint-Brice-sur-Vienne.
Après avoir vécu au lieu-dit Bessillac, commune de Saint-Brice-sur-Vienne, en 1944, elle était domiciliée avec son époux au Bourg d’Oradour-sur-Glane.
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec ses filles, ses petits-enfants, arrières petits-enfants, une partie de sa famille et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Son époux et son petit-fils furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Son gendre fut mitraillé puis brûlé dans la grange Beaulieu dans laquelle des hommes furent massacrés, son corps fut identifié.
Anne Devoyon obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article211787, notice DEVOYON Anne [épouse THOMAS] par Dominique Tantin, Isabel Val Viga, version mise en ligne le 12 février 2019, dernière modification le 23 novembre 2022.

Par Dominique Tantin, Isabel Val Viga

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements.

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