Par Jacques Girault
Né le 21 octobre 1924 à Montbouton (Territoire de Belfort), mort le 20 août 2008 à Toulon (Var) ; professeur d’enseignement général ; secrétaire de l’académie de Nice du SNETAA (1967-1984).
Michel Cuénot était le fils d’instituteurs dans le Territoire de Belfort puis en Tunisie à partir de 1927, syndicalistes et mutualistes (son père participa à la création de la section de la Mutuelle générale de l’éducation nationale de Tunisie), d’origine protestante, laïques qui ne le firent pas baptiser. Lui-même se définissait en 1999 comme un « laïque viscéral ».
Après avoir obtenu la première partie du baccalauréat au lycée Carnot à Tunis, il s’engagea dans l’armée française au début de 1943 pour la durée de la guerre. Il obtint un diplôme de pilote de la RAF en Grande-Bretagne. En 1945, il obtint la deuxième partie du baccalauréat et commença une carrière d’instituteur deux ans plus tard à Sousse (Tunisie). Il devint par la suite professeur d’enseignement général (lettres-histoire-géographie) dans le centre d’apprentissage de Fécamp (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) de 1956 à 1963, puis, à partir de 1963 dans un CET de Toulon (Var) jusqu’à sa retraite en 1984. Il s’était marié en septembre 1949 à Tunis avec une institutrice. Le couple eut deux enfants.
Syndiqué au Syndicat national de l’enseignement technique apprentissage autonome, Michel Cuénot exerça les responsabilités de secrétaire académique de 1967 à 1984. Il participa à tous les congrès nationaux pendant la durée de son mandat. Dans le même temps, il siégeait à la commission administrative de la section varoise de la FEN. Il fut administrateur de la section départementale du Var de la Mutuelle générale de l’éducation nationale (1967-1987). De 1984 à 1991, il exerça la responsabilité de secrétaire départemental de la Fédération générale des retraités.
En 1958, Cuénot soutint le général de Gaulle dans l’espoir qu’il mettrait fin à la guerre d’Algérie dont l’issue lui paraissait inévitable. Par la suite, sympathisant socialiste, il votait régulièrement pour les candidats socialistes aux diverses élections. Retiré à Sainte-Anastasie (Var), il fut élu conseiller municipal en mai 1989 sur une liste apolitique. Il devint premier adjoint et participa à la mise en œuvre d’une modernisation locale (maîtrise foncière, constructions d’une salle polyvalente, d’une cantine scolaire, d’une mairie, d’une école). La liste fut confirmée en 1995 par 94 % des suffrages exprimés.
Par Jacques Girault
SOURCES : Renseignements fournis par l’intéressé. — Sources orales.