DUVERNET Adrien

Adrien Duvernet était le fils de François* (né le 26 septembre 1898, à Oradour-sur-Glane), cultivateur, et de son épouse Marie née Darnajoux (née le 9 juillet 1902, à Blond). Ses parents s’étaient mariés le 25 juin 1921 à Cieux.
Il était le deuxième d’une fratrie de six enfants, Léon (né le 23 décembre 1923 et décédé l 13 mai 1924, à Cieux), Élise (née le 2 septembre 1927, à Chamborêt), Marie Madeleine (née le 30 juillet 1929, à Chamborêt), André Camille (né le 27 février 1932, à Vaulry), René* (né le 8 avril 1935, à Cieux).
Sa mère et trois de ses frères et sœurs échappèrent au massacre habitant Chez Penot à Oradour-sur-Glane, hameau non raflé le 10 juin 1944.
« (…) Ce samedi, avec son père, Jean Lavergne*, et leur domestique Adrien Duvernet*, ils sarclent des plants de pommes de terre dans un champ entre Teineix et Le theil. (…) Soudain des coups de feu claquent : c’est Jacques Boissou qui passe, à quelques centaines de mètres. Il court à toutes jambes, poursuivi par des SS avec une automitrailleuse. Brusquement, le véhicule, renonçant à poursuivre le jeune homme, se dirige vers eux. Les SS font monter les cinq hommes dans leur engin et les conduisent à Oradour où ils seront massacrés avec tous les autres. Il en ont manqué un, ils en récupère cinq. »
« Plusieurs personnes seront abattues à proximité de cet endroit, de la même façon (…) François Duvernet*, du hameau de Chez Penot, qui recherchait son petit garçon René*, écolier (...) »
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Son père fut abattu au lieu-dit Le Terme de Valliers, son corps fut identifié. Son frère René fut brûlé dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Adrien Duvernet obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Sa mère, son frère André Camille, sa sœur Elise et sa famille, seront des habitants du village provisoire.
Sa mère décède le 30 janvier 1947 à Limoges.
Voir Oradour-sur-Glane