MANCHET Maurice, Abel

Par Annie Pennetier, Michel Thébault

Né le 1er mars 1912 à Billy (Loir-et-Cher), mort en action ou exécuté sommairement le 20 août 1944 à Chanceaux-près-Loches (Indre-et-Loire) ; cultivateur ; résistant FFI.

Maurice Manchet était le fils de Maxime Abel Manchet (né le 3 septembre 1884 à Gy-en-Sologne, Loir-et-Cher), journalier et de Célestine Couture (née le 3 février 1890 à Epeigné-les-Bois, Indre-et-Loire). Ses parents s’étaient mariés le 8 avril 1910 à Saint-Martin-le-Beau (Indre-et-Loire) ; ils étaient alors tous deux gagistes (ce qui dans le vocabulaire agricole du temps désigne des personnes recevant des gages pour un service rendu, sans toutefois être domestique). Maurice fut leur premier enfant. Un second fils Robert naquit le 19 décembre 1914, alors que son père était déjà mobilisé mais mourut à Azay-sur-Indre (Indre-et-Loire) le 13 août 1915, à l’âge de 8 mois. Maxime Manchet mobilisé en août 1914, soldat au 312ème Régiment d’Infanterie fut tué à Verdun le 8 décembre 1916. Tué à l’ennemi, il fut déclaré mort pour la France et Maurice Manchet, orphelin à 3 ans, devint après la guerre pupille de la Nation. Au recensement de 1926, il vivait avec sa mère, cultivatrice à Azay-sur-Indre. En 1944, marié à Yvette, Émilie Lanneau, il était domicilié à Dolus-le-Sec (Indre-et-Loire) où il exerçait le métier de cultivateur. Il s’engagea dans la Résistance rejoignant un maquis de la région de Loches (Indre-et-Loire).

Le 16 août 1944, la ville de Loches connut une première libération par l’action conjointe de plusieurs maquis locaux. Mais quatre jours plus tard, le 20 août, les troupes allemandes reprirent la ville, point stratégique sur leurs axes de retraite au sud de la Loire. De violents combats opposèrent alors les groupes de maquisards aux troupes allemandes à Loches et dans plusieurs communes voisines, combats qui firent une vingtaine de morts parmi les résistants. Sur la commune de Chanceaux-près-Loches, à la périphérie ouest de la ville, sept résistants furent tués (dont quatre ne furent pas identifiés). Parmi les trois maquisards identifiés figure Maurice Manchet. Son corps ne fut découvert que le 2 septembre 1944 vers 17 heures (et reconnu le 3 par sa famille) au lieu-dit La vallée des Châtaigniers, commune de Chanceaux, « l’individu avait la jambe droite traversée par une balle et le crâne éclaté ». Ce descriptif laisse à penser qu’il a pu être blessé puis achevé, exécuté sommairement.

Il a obtenu la mention Mort pour la France le 29 janvier 1948 et son nom est inscrit sur le monument de Dolus-le-Sec. Son nom est gravé sur le monument commémoratif érigé à Dolus (Manchet et un inconnu, sergent Bouboule ?) ainsi qu’à Chanceaux sur le monument surmonté d’une croix de Lorraine, et sur la plaque aux victimes des guerres située dans l’église.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article212141, notice MANCHET Maurice, Abel par Annie Pennetier, Michel Thébault, version mise en ligne le 1er mars 2019, dernière modification le 15 avril 2020.

Par Annie Pennetier, Michel Thébault

SOURCES : AVCC Caen, dossier Georges Biéret . — Arch. Dép. Indre-et-Loire (état civil en ligne). — DVD AERI Indre-et-Loire. — MémorialGenweb.

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