FOURNET Maurice, Edmond, Charles [pseudonyme dans la résistance : L’Aviateur]

Par Patrick Bec

Né le 24 février 1919 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), tué le 20 juin 1944 à Chaudes-Aigues (Cantal) ; ouvrier ; résistant au sein des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Maurice Fournet était le fils de Marie Cécile Fournet. Il était marié avec Edmée Bouquet. En 1944 il était ouvrier à Cournon (Puy-de-Dôme). C’est là qu’il rejoignit la Résistance au sein des FFI.
Au lendemain de la dispersion du Mont-Mouchet (10 et 11 juin 1944), les troupes allemandes savaient que des maquisards s’étaient enfuis vers le sud et l’est. Dès le 16 juin le nouveau rassemblement est localisé ; Eugène Martres lit dans le journal de von Brodowski : "vastes concentrations de terroristes vers Chaudes-Aigues".
Le mardi 20 juin 1944 l’assaut allemand contre le réduit de la Truyère se développa à partir de 3 axes de pénétration. Vers 8 h 30 - 9 h une colonne allemande buta au Pont Rouge à 8 km au sud de Chaudes-Aigues. Elle atteignit la ville vers midi et l’occupa. Une violente bataille continua tout l’après-midi autour de Chaudes-Aigues ; les maquisards ont perdu 65 à 70 hommes : 10 au Pont Rouge ; une douzaine à Chaudes-Aigues - Bressoles - Ladignac ; 34 autour de Pradels - Anterrieux ; 5 vers Saint-Juéry ; 5 à Deux-Verges ; 1 ou 2 vers Mallet. Il y a aussi des blessés graves. (Martres).
« Le 21 juin la grande masse des combattants avait réussi à se replier. Le jeudi 22 juin, dans l’après-midi, une patrouille ennemie fouilla les maison d’un hameau. Les hommes avaient fui, seules les femmes étaient restées. L’une d’elle fut violée par 7 soldats des "volontaires de la légion de l’est". L’ennemi se livra avant tout à la chasse aux maquisards et à l’armement. Des patrouilles d’une quinzaine d’hommes parcourent les chemins et les sentiers, s’enfoncèrent au fond des gorges du Bès et de la Truyère. Ces battues durèrent 6 jours du 21 au 26 juin. Il est difficile de tenir un compte exact des exécutions... »
D’après son dossier AVCC, Maurice Fournet a disparu le 22 juin 1944. Sur son acte de décès transcrit le 24 mars 1947 suite à jugement du tribunal civil de Saint-Flour du 6 février 1947, il est indiqué qu’il pourrait avoir été tué à Chaudes-Aigues, le 22 juin 1944. Il avait 25 ans. Son acte de décès porte la mention "Mort pour la France".

Le nom de Edmond, Maurice Fournet est gravé sur le monument aux Morts de Cournon (Puy-de-Dôme).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article212218, notice FOURNET Maurice, Edmond, Charles [pseudonyme dans la résistance : L'Aviateur] par Patrick Bec, version mise en ligne le 20 février 2019, dernière modification le 2 février 2022.

Par Patrick Bec

SOURCES : SHD Vincennes, dossier de résistant de Maurice Fournet : GR 16 P 231016 (non consulté) .— AVCC, dossier Edmond, Maurice, Charles Fournet : AC 21 P 186607 (non consulté) .— Eugène Martres, Le Cantal de 1939 à 1945 - Les troupes allemandes à travers le Massif Central, Cournon, De Borée 1993 .— Jean Favier, Mémorial du réduit de la Truyère, Aurillac, Union des ACVG - CVR du Cantal, Musée de la Résistance d’Anterrieux, 2008. — "Les Allemands dans la région de Saint-Flour (Mai - août 1944)", Témoignages des Instituteurs et des Institutrices collectés par M. Louis Bac, édition établie par Jean Favier avec l’aide des Archives Municipales de Saint-Flour (M. Gilles Albaret, directeur et Mme Lydia Lucchi), éditions de l’Association du Musée de la Résistance d’Anterrieux, janvier 2017 .— Mgr de La Vaissière, Les journées tragiques dans le diocèse de Saint-Flour, Imprimerie Clavel, Saint-Flour 1944 .— État civil (AD 15) .— MémorialGenWeb

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