CURINIER Jeanne [épouse BÉROUD]

Par Maurice Moissonnier

Née le 30 janvier 1914 à Chanéac (Ardèche) ; ouvrière du textile ; syndicaliste et militante communiste ; résistante.

Jeanne Curinier était la fille d’un menuisier-ébéniste ardéchois, Victorin Curinier et de Marie Monteil, sans profession (sinon celle de mère de famille qui éleva huit enfants).

Les Curinier furent tous des militants du mouvement ouvrier. Jeanne quitta son Ardèche natale lorsque la crise des années 1930 accéléra la fermeture des moulinages où elle avait trouvé un emploi. Venue à Lyon, elle se plaça comme bonne à tout faire mais garda un contact avec les organisations ouvrières par l’intermédiaire de ses activités sportives. Elle pratiquait le basket et rencontra celui qu’elle devait épouser, Antoine Béroud*, lors des « Spartakiades » de 1934 à Paris. C’est alors qu’elle adhéra, en 1935, à l’Union des Jeunes filles, branche féminine de la Jeunesse communiste et, à peu près au même moment, au Parti communiste.

Jeanne Curinier milita essentiellement parmi les jeunes dans le quartier lyonnais de Vaise. Après son mariage et son premier enfant, elle coopéra aux activités clandestines de son mari. Le 5 mai 1942, une descente de police à son domicile, 13 rue Saint-Didier, aboutit à son arrestation et à sa condamnation à un an de prison. Relâchée en février 1943, elle continua à aider, malgré la surveillance dont elle était l’objet, les Résistants du Front national.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article21227, notice CURINIER Jeanne [épouse BÉROUD] par Maurice Moissonnier, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 6 août 2021.

Par Maurice Moissonnier

SOURCES : Interview de l’intéressée. — Presse locale : Le Progrès, Le Nouvelliste (mai 1942) et documents privés.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable