APCHER Raymond, René

Par Patrick Bec

Né le 25 mars 1925 à Neuvéglise (Cantal), tué le 22 juin 1944 à Saint-Just (devenue Val-d’Arcomie, Cantal), au pont d’Estrémiac ; cultivateur ; résistant au sein des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Raymond, René Apcher était le fils de Jacques Apcher, cantonnier à Neuvéglise, originaire de La Barge d’Alleuze (Cantal), marié en 1905 avec Marie, Émilie Combette, originaire de La Chaze (Lozère). Il avait un frère né à Cordesse en 1907 et marié à Paris. Il était cultivateur, célibataire et habitait Neuvéglise lorsqu’il rejoignit la Résistance au sein des FFI le 2 juin 1944, intégrant les MUR du Groupe Revanche dans le Cantal.
Au lendemain de la dispersion du Mont-Mouchet (10 et 11 juin 1944), les troupes allemandes savaient que des maquisards s’étaient enfuis vers le sud et l’est. Dès le 16 juin le nouveau rassemblement est localisé ; Eugène Martres lit dans le journal de von Brodowski : "vastes concentrations de terroristes vers Chaudes-Aigues".
Le mardi 20 juin 1944 l’assaut allemand contre le réduit de la Truyère se développa à partir de 3 axes de pénétration. Vers 8 h 30 - 9 h une colonne allemande buta au Pont Rouge à 8 km au sud de Chaudes-Aigues. Elle atteignit la ville vers midi et l’occupa. Une violente bataille continua tout l’après-midi autour de Chaudes-Aigues ; les maquisards ont perdu 65 à 70 hommes : 10 au Pont Rouge ; une douzaine à Chaudes-Aigues - Bressoles - Ladignac ; 34 autour de Pradels - Anterrieux ; 5 vers Saint-Juéry ; 5 à Deux-Verges ; 1 ou 2 vers Mallet. Il y a aussi des blessés graves. (Martres).
Raymond Apcher fait partie des blessés à Saint-Juéry.
« Le jeudi 22 juin, au Pont d’Estrémiac, il y eut une rencontre entre un détachement allemand de 200 hommes et un groupe de jeunes qui ramenaient un convoi de blessés d’Albaret-le-Comtal et le dirigeaient sur Le Malzieu. Parmi les blessés qui furent pris, 7 furent achevés et 2 accompagnateurs fusillés. Dans leur nombre figurait Raymond Apcher, de Neuvéglise, âgé de 19 ans, blessé à Saint-Juéry, le 20 juin, un des derniers soldats que le docteur Mallet ait opérés à Maurines ». (La Vaissière)
La mention "Mort pour la France" est portée sur son acte de décès.
Le nom de Raymond Apcher est gravé sur le monument aux Morts de Neuvéglise, sur le monument de la Résistance à Saint-Flour et sur une stèle commémorative à Estrémiac de Saint-Just, aujourd’hui Val-d’Arcomie.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article212289, notice APCHER Raymond, René par Patrick Bec, version mise en ligne le 22 février 2019, dernière modification le 6 mars 2022.

Par Patrick Bec

SOURCES : AVCC Caen : AC 21 P 306921, dossier Raymond Apcher (nc). — SHD Vincennes, dossier de résistant de Raymond Apcher : GR 16 P 15556 (nc) .— Eugène Martres, Le Cantal de 1939 à 1945 - Les troupes allemandes à travers le Massif Central, Cournon, De Borée 1993 .— Jean Favier, Mémorial du réduit de la Truyère, Aurillac, Union des ACVG - CVR du Cantal, Musée de la Résistance d’Anterrieux, 2008 .— Mgr de La Vaissière, Les journées tragiques dans le diocèse de Saint-Flour, Imprimerie Clavel, Saint-Flour 1944 .— État civil (AD 15) .— MémorialGenWeb

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