GARNIER Danièle

Par Jacques Defortescu

Née le 19 aout 1953 à Flers (Orne) ; militante syndicale à la CGT ; secrétaire générale de l’Union départementale CGT du Calvados, Membre de la Commission exécutive de la CGT,responsable de l’activité transversale femmes mixité de 1993 à 1999,responsable du Service de presse à la Confédération Générale du Travail de 1996 à 2002, et Animatrice du département communication de la CGT de 2002 à 2006 ; adjointe au Maire PCF à Dives-sur-Mer (Calvados)

Danièle Garnier en 2018
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Danielle Garnier était la fille de Michel Garnier, ajusteur /outilleur à l’usine Luchaire à Messei près de Flers, militant syndical à la CGT et au Pcf et de Ginette Deverre, caissière puis mère au foyer.
Elle eut quatre frères et sœurs tous nés à Flers : Michèle, née le 26 janvier1952, Dominique, née le 7 mai 1956, Nathalie, née le 16 juin 1964, et Laurent, né le 2 mars 1969.
Le grand-père paternel de Danièle Garnier, Eugène Garnier fut un résistant communiste déporté à Auschwitz. Il joua un rôle considérable dans la résistance et la déportation. Libéré le 27 janvier 1945, il fut le porte-parole de l’amicale d’Auschwitz lors du procès qui condamna Rudolf Hoess, un des commandants du camp, à être pendu à Auschwitz le 7 avril 1947.Après la guerre, Il devint Président de la Caisse Primaire de Sécurité sociale de l’Orne, administrateur de la Caisse Régionale de Haute-Normandie. Il fut un des dirigeants de l’Union départementale CGT de l’Orne. Animant dès son retour la section communiste de Flers, Eugène Garnier fut élu conseiller municipal de cette ville à plusieurs reprises.
Avec un père et un grand-père militant de cette envergure, c’est tout naturellement que Danièle Garnier joua un rôle de premier plan dans le département du Calvados d’abord, puis au niveau national.
En 1971, elle passa un diplôme de sténodactylo au collège d’enseignement technique de Flers. En septembre 1971, elle rentra comme employé à EDF – GDF à Condé sur Noireau jusqu’en 1979.
Adhérente à la CGT à partir de 1972, Danièle Garnier devint responsable de sa section syndicale CGT de Condé-sur-Noireau. Elle participa notamment à une action de grève lors du coup d’état au Chili et la prise du pouvoir par Pinochet. De son aveu même, ils ne furent pas nombreux à faire grève dans la subdivision à l’époque.
Elle devint ensuite, à 25 ans en 1979, secrétaire générale du syndicat CGT de Centre, où elle fut élue à cette occasion secrétaire de la commission secondaire.
De 1979 à 1990, elle fut vice-présidente de la CMCAS de Caen.
Dans les années 1980, elle fut sanctionnée suite à un conseil de discipline, pour avoir coupé l’électricité à l’usine Citroën de Cormeilles-le-Royal, près de Caen avec Eric Bouraud, secrétaire général du GNC (Groupement Général des Cadres-CGT) Jean Louis Fouque, responsable régional de la CGT EDF/GDF et Jean-Pierre Bouvier, Responsable du GNC Transport à IFS (Calvados).
En 1990 à l’occasion du congrès de l’Union départementale CGT du Calvados, Danièle Garnier devint secrétaire générale de l’UD Cgt du Calvados, jusqu’en 1993. Pendant cette période, elle participa et anima notamment l’importante lutte contre la fermeture de la SMN qui se termina après de nombreuses années de luttes syndicales le 5 novembre 1993.
À la même époque de 1990 à 1993, elle fut membre du Conseil Économique et Social et Environnemental de Basse-Normandie.
Devenue membre de la Commission exécutive confédérale en 1992 jusqu’en 1995, elle devint alors collaboratrice du bureau confédéral de la CGT .
Ayant tour à tour comme tâche le secteur « organisation » de 1994 à 1996, puis de mai 1996 à 2002, responsable du service de Presse Confédérale et de 2002 à 2006, elle fut animatrice du département communication de la CGT.
De 1993 à 1999 , Danièle Garnier fut responsable de l’activité transversale femmes mixité, Françoise Duchesnes en étant référente auprès du Bureau confédérale de la Cgt à partir de 1996.
En 1995, elle participa à la mise en place du Collectif Femmes Mixité confédéral, au côté de Bernard Vivant, secrétaire de la CGT.
À l’occasion du 8 mai 1995, Danièle Garnier représenta la CGT à l’invitation du Rassemblement Algérien des Femmes Démocrates (RAFD) qui organisaient à Alger un Tribunal contre l’Islamisme. En septembre 1995, Danièle Garnier représenta la CGT, avec Marie-France Boutroue de la Fédération nationale des industries chimiques, à la 4e conférence mondiale sur les femmes à Pékin. La préparation et le compte rendu de cette conférence furent l’occasion de faire le point sur les thèmes que la CGT souhaitait avancer et sur les contacts qu’elle souhaitait nouer avec d’autres organisations dans le monde , mais également en France.
En mai 1996, Danièle Garnier représenta la CGT à la Conférence nationale des femmes du congrès des syndicats sud-africains COSATU- Congress of South African Trade Unions, Confédération syndicale en Afrique du Sud, fondée en 1985 qui est la plus grande des trois principales fédérations syndicales du pays, avec 21 syndicats affiliés.
En 2007, Danièle Garnier reprit une activité professionnelle à la CCAS, d’abord à Bègles (Gironde), au Territoire Aquitaine puis à partir de 2008, au territoire Pyrénées-Océan.
Parallèlement, elle passa une licence « Management et Ingénierie en Économie Sociale et Solidaire ».
Elle occupa le poste le responsable des relations internes et externe à la Caisse Centrale d’Activité Sociales de L’EDF/GDF de Bayonne Pyrénées Océan puis de Caen, de 2011à 2014.

Dès 1976, elle avait adhéré au PCF, elle suivit une « école d’un mois » de son organisation politique en 1987.
Danièle Garnier fut membre de la direction du PCF dans le Calvados, en étant membre du comité fédéral en 1980, puis membre du bureau fédéral de 1990 à 1993.
À son retour en Normandie, en 2014 elle fut élue maire adjointe, en charge de la Culture et du Patrimoine de Dives-sur-Mer (Calvados) commune de 6000 habitants sur la liste conduite par Pierre Mouraret.
Elle était de nouveau candidate en Mars 2020 sur la liste conduite par Pierre Mouraret à Dives-sur-mer.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article212539, notice GARNIER Danièle par Jacques Defortescu, version mise en ligne le 1er mars 2019, dernière modification le 15 février 2020.

Par Jacques Defortescu

Danièle Garnier en 2018
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SOURCES : Questionnaire rempli par Danielle Garnier. — Mémoire vives.
"Féministe, la CGT ? - les femmes, leur travail et l’action syndicale" octobre 2019- Les éditions de l’ Atelier- 17 €

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