CHARTIER Michel

Par Marie-Louise Goergen

Né le 28 avril 1932 à Alménêches (Orne, mort le 9 août 2019 à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) ; commis puis sous-chef de bureau à la SNCF puis permanent ; délégué du personnel ; syndicaliste CGT.

Le père de Michel Chartier, gazé pendant la guerre de 1914-1918, mourut en octobre 1939. Ses parents travaillaient au chemin de fer, au service Voie et Bâtiments, sa mère comme garde-barrière. Fils unique, Michel Chartier fut placé en internat chez « les Frères » pendant trois ans, suite au bombardement de leur maison. Cette expérience fut pour lui à l’origine d’une profonde aversion envers le catholicisme.
Après avoir obtenu son certificat d’études primaires à Courbevoie (Seine, Hauts-de-Seine) en juin 1946, il intégra le centre d’apprentissage de La Garenne-Bezons comme apprenti menuisier. Doté d’un CAP en 1949, il entra aux ateliers de Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine) comme ouvrier professionnel qualifié. Mais des restructurations à la SNCF l’amenèrent à intégrer le service Exploitation, sous peine de ne pas pouvoir revenir au chemin de fer après le service militaire. Il y travailla comme intérimaire pendant deux ans, puis réussit l’examen de commis trafic en 1952.
Dès l’apprentissage, il avait pris sa carte syndicale à la CGT. Il travaillait comme commis principal à Batignolles-Comptabilité, où il avait été muté après avoir transité par plusieurs gares de la région parisienne, lorsqu’éclata la grève de Mai 1968, qui marqua le véritable début de sa carrière syndicale. En 1971, il fut muté au Service national des messageries (SERNAM) et chargé de la mise en place de la comptabilité centralisée d’une centaine de gares puis, en 1974, occupa un poste de sous-chef de bureau. C’est en 1974 encore qu’il fut élu secrétaire général du groupe technique national (GTN) SERNAM et fit partie, à ce titre, du conseil national de la Fédération CGT des cheminots. En avril 1986, il fut détaché en service libre à la Fédération et à l’Orphelinat national des chemins de fer (ONCF). Militant à l’ONCF depuis 1975, il fit successivement partie de la commission de contrôle financier, puis de la commission exécutive et du bureau de 1977 à 1989. De 1974 à 1987, il fut délégué à tous les congrès de l’Union fédérale maîtrise et cadres (UFCM) et, de 1974 à 1989, à ceux de l’ONCF, notamment en tant que responsable des statuts.
En retraite à partir de 1987, retiré dans l’Indre-et-Loire, il fut secrétaire de la section retraités de Langeais depuis 1990. Il assuma également des responsabilités interprofessionnelles auprès des retraités. Depuis 1968, Michel Chartier était adhérent du PCF et secrétaire de la section d’Azay-le-Rideau. Il continuait à exercer ces responsabilités syndicales et politiques en 2001. Responsable d’un club sportif (Billard Français) depuis 1985, en tant que compétiteur et formateur de jeunes, il était, jusqu’en 2001, secrétaire départemental et responsable à l’organisation des compétitions pour environ deux cents joueurs.
Marié en janvier 1953, son épouse fut d’abord mère au foyer, travailla ensuite comme mécanicienne chez Babyliss, puis comme aide ménagère ; le couple eut trois enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article2129, notice CHARTIER Michel par Marie-Louise Goergen, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 7 octobre 2021.

Par Marie-Louise Goergen

SOURCES : Renseignements communiqués par Michel Chartier. – Note de Christian Faucompré.

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