Par Jean-Louis Ponnavoy
Né le 2 octobre 1924 à Brochon (Côte-d’Or), mort par accident (méprise) le 4 septembre 1944 à Étalante (Côte-d’Or) ; résistant du maquis Tarzan et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Fils de Luis Paul Pansiot et d’Apolline Jaison, vignerons, Jean Pansiot était célibataire.
Il entra dans la Résistance après le 6 juin 1944 au maquis Tarzan affilié au groupe de l’IS Buckmaster puis aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) avec le pseudonyme "Le Soldat" et le matricule 212, chiffre qui correspondait en gros à l’ordre d’arrivée au maquis. Le maquis Tarzan devint le 27 juillet 1944 le groupe franc mobile n° 1.
Le 4 septembre 1944 le groupe franc reçut la mission d’aller récupérer de l’essence dans deux wagons-citernes stationnés en gare d’Is-sur-Tille après avoir neutralisé la vingtaine de soldats allemands qui les gardaient. Trois sections commandées par Jean Kieffer, alias Loup furent chargées de l’opération. Les deux cars emmenant les hommes étaient peints selon les consignes (avec croix de Lorraine sur les ailes, étoile blanche sur le toit) et drapeau tricolore tendu sur le capot afin d’être reconnus par l’aviation alliée. La mission se mit en position de protection près de la ferme de Valbertier, à Is-sur-Tille pour attendre le retour de l’employé devant fournir des renseignements sur les effectifs ennemis stationnés en ville. Malgré les précautions prises les maquisards furent mitraillés par méprise trois fois de suite par l’aviation alliée vers 17h30. Sur un effectif de 40 hommes il y eut 7 tués dont Jean Pansiot et 8 blessés graves.
Les tués furent ramenés à Étalante (Côte-d’Or) et inhumés dans le cimetière communal le 6 septembre.
L’acte de décès fut dressé le 6 septembre à Étalante sur la déclaration du capitaine Jean commandant le groupe franc mobile n° 1 Tarzan. Il obtint la mention « Mort pour la France » par un bulletin du Service central de l’État civil en date du 27 octobre 1947.
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument aux morts du groupe Tarzan, à Échalot (Côte-d’Or).
Par Jean-Louis Ponnavoy
SOURCES : Gilles Hennequin Résistance en Côte-d’Or tome IV, page 46, Dijon 1997.— Mémorial Genweb.— État civil acte de naissance en ligne (Brochon) et acte de décès.