Par Astrig Atamian
Né en 1905 à Bolou (vilayet de Kastamonou) ; Arménien originaire de l’Empire ottoman, au Parti communiste français en 1934 à Marseille, établi en Arménie soviétique en 1936.
Né à Bolou (vilayet de Kastamonou) dans une famille de paysans, Manouk Arakélian fut déporté au cours du génocide des Arméniens et recueilli à l’orphelinat américain de Kharpert (Harpout, Turquie) de 1917 à 1921. Il travailla ensuite comme ouvrier jusqu’en 1924. Il arriva à Marseille en 1925 et travailla à l’usine jusqu’en 1928. Il fut employé coiffeur de 1929 à 1934. En 1930, Manouk Arakélian rejoignit le HOK (Comité d’aide à l’Arménie, fondé à Erevan en 1921) et se syndiqua à l’Union des coiffeurs. Il adhéra au Parti communiste français en 1934. Il fut secrétaire de la cellule du quartier et de la section arménienne de Saint-Antoine. Il fut également responsable des travaux de parti et syndicaux et trésorier du SRI. Marié depuis 1929, au chômage depuis deux ans, sans allocations et avec trois enfants à charge, Manouk Arakélian choisit de partir vivre en Arménie soviétique. Avec quelque 1800 Arméniens, il quitta la France à bord du Sinaïa le 9 mai 1936 et s’installa à Noubarachen, une cité nouvelle des environs d’Erevan dont la construction avait été financée par l’Union Générale Arménienne de Bienfaisance dans le but d’accueillir les réfugiés arméniens rapatriés.
Par Astrig Atamian
SOURCES : ARA, Erevan, 1 67 19 et 42.