Par Jacques Girault
Né le 3 mars 1918 à Mostaganem (Algérie), mort le 1er mars 2001 à Cannes (Alpes-Maritimes) ; professeur ; syndicaliste et militant communiste d’Ille-et-Vilaine, des Landes puis de l’Eure.
D’origine juive, Maurice Daian vécut toute sa jeunesse en Algérie. Il fut le secrétaire d’une section des Jeunesses socialistes SFIO (1935-1938). Venu en métropole, il obtint une licence de lettres. Lors de son service militaire dans l’infanterie comme sergent-chef, il fut mobilisé au début de la guerre. En 1942, il rejoignit l’Armée secrète à Marseille et fut responsable de secteur dans la MIAGE. Recherché, il quitta Marseille en février 1943 et gagna la région parisienne dans la clandestinité, perdant le contact avec l’AS (Paris puis Montfort l’Amaury). Il s’engagea dans la 2e DB, le 28 août 1944 à son entrée dans Paris.
Maurice Daian adhéra au Parti communiste français à Paris en janvier 1945. Membre du bureau de la cellule communiste Maison Blanche (XIIIe) en 1946-1947, il était membre de la commission de propagande de la section communiste. Il se maria avec une militante communiste, ancienne ouvrière, fille d’un cuisinier.
Licencié en philosophie, il devint professeur au collège de Vitré (Ille-et-Vilaine). Syndiqué depuis 1937 selon les indications qu’il donnait dans ses deux biographies remplies pour le PCF (avait-il été travaillé dans l’enseignement en Algérie ?), il était secrétaire de la section du Syndicat national de l’enseignement secondaire de son établissement entre 1947 et 1949. Il obtint en octobre 1949 le poste de professeur de philosophie à l’École normale d’instituteurs de Dax (Landes). Membre du syndicat des professeurs d’écoles normales, il assurait le secrétariat de la section départementale de la FEN-CGT en 1950-1951. Membre de son bureau par la suite, il faisait partie de la commission exécutive de l’Union locale CGT de Dax.
Secrétaire de la section communiste de Dax, Maurice Daian était membre du comité de la fédération communiste de 1951 à 1953, et secrétaire départemental du Mouvement de la paix. Élu conseiller municipal de Dax en 1953, il démissionna peu après.
Il obtint sa mutation pour l’École normale d’instituteurs d’Evreux (Eure) en octobre 1953. Membre du bureau de la section communiste d’Evreux, il entra au comité de la fédération en 1954. Devenu secrétaire de la section communiste, il fut élu au bureau fédéral en 1956 mais fut rétrogradé au seul comité fédéral en septembre 1956 "en raison de ses désaccords avec le Parti". Il ne fut pas réélu au comité fédéral en mai 1957. Présenté comme « en marge de l’action du PCF depuis le XXe congrès » et en désaccord avec « les décisions du 14e congrès », selon le secrétaire de la fédération, il serait « porteur des positions de la Nouvelle Gauche et de France observateur ».
Membre du conseil départemental et du conseil national du Mouvement de la paix, Maurice Daian participait aussi aux activités de France-URSS.
Par Jacques Girault
SOURCE : Arch. comité national du PCF.