GIROUX Pierre

Par Dominique Tantin, Isabel Val Viga

Né le 29 novembre 1867 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane ; scieur de long ; victime civile.

Pierre Giroux était le fils de Jacques (né le 29 août 1838 et décédé le 22 octobre 1878, à Oradour-sur-Glane), scieur de long, et de son épouse Catherine née Deschamps (née le 6 juillet 1831, à Javerdat et décédée le 25 août 1912, à Oradour-sur-Glane). Ses parents s’étaient mariés le 26 février 1865, à Oradour-sur-Glane.
Il était le deuxième d’une fratrie de trois enfants, Marie (née le 7 mars 1866 et décédée le 18 avril 1866), Marie Martiale (née le 30 janvier 1870) épouse de Michel Laberche, nées à Oradour-sur-Glane.
Il fut dispensé de service militaire en tant que fils unique de veuve, mais il accomplit des périodes dans le 34e régiment d’artillerie.
Le 13 juillet 1889 à Oradour-sur-Glane, il épousa Marie Pimpin (née le 17 août 1873 et décédée le 1er février 1905, à Oradour-sur-Glane). De cette union naquirent deux enfants, Catherine Marie (née le 4 avril 1892, à Oradour-sur-Glane) épouse de François Chapelot, Pierre Henri (né le 29 mars 1898, à Oradour-sur-Glane) époux de Marie Boutet.
Devenu veuf, le 1er juin 1907 à Oradour-sur-Glane, il épousa en secondes noces Françoise Raynaud (née le 26 septembre 1875 et décédée le 23 août 1934, à Oradour-sur-Glane), veuve en premières noces d’Étienne Leboutet (né le 26 mars 1868, à Saint-Victurnien et décédé le 19 août 1905, à Oradour-sur-Glane), qu’elle avait épousée le 21 avril 1894 à Oradour-sur-Glane. De cette seconde union naquit une fille prénommé Marie Louise Jeanne Germaine* (née le 19 juin 1908 à Oradour-sur-Glane) épouse d’Antonin Joyeux* et parents d’Henri Jean* et Roger Antonin*.
En 1944, devenu veuf, il est domicilié au Vignaud chez son gendre et sa fille.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, probablement mitraillé et brûlé chez lui, mais son corps ne fut pas identifié.
« Lors des recherches des soldats dans les maisons du village, aucune pitié n’est accordé aux vieillards ou aux malades. Les SS ont pénétré dans la chambre où Pierre Giroux*, un paralytique de soixante-dix-sept ans, gît sur son lit. Ils ressortent sans emmener l’homme. »
Son gendre fut mitraillé puis brûlé dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés, son corps fut identifié. Sa fille et ses petits-enfants et une partie de sa famille furent brûlés dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Pierre Giroux obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Sa fille Marie Martiale épouse Laberche décède le 2 février 1961 à Villefranche-sur-Saône (Rhône) et sa fille Catherine Marie épouse Chapelot le 30 novembre 1966 à Limoges.
Voir Oradour-sur-Glane

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article213027, notice GIROUX Pierre par Dominique Tantin, Isabel Val Viga, version mise en ligne le 8 mars 2019, dernière modification le 14 décembre 2019.

Par Dominique Tantin, Isabel Val Viga

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire. — Marielle Larriaga, Oradour-sur-Glane,10 juin 1944, éditions des traboules (p81).

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