GUEN Germaine [GUEN Germaine, Marie, Françoise, épouse ALFONSI]

Par Marie-Cécile Bouju

Née le 13 novembre 1911 à Port-Vendres (Pyrénées orientales), margeuse, résistante.

Fille de François Guen et de Marie Marginedes, Germaine Guen était margeuse. De juillet 1940 à février 1941, Guen était employée à la teinturerie Bartholoni, à Marseille.
Guen entra dans la résistance communiste dès septembre 1940. Elle fut agent de liaison d’Alphonse Gardes. En parallèle, elle aida Charles Alfonsi et Luppi à imprimer et distribuer des tracts clandestins.
Le 1er février 1941, ce fut lors d’une distribution de tracts qu’elle fut arrêtée à Marseille. Les 21 juillet 1941, elle fut condamnée par le tribunal maritime de Toulon à cinq ans de travaux forcés, pour entreprise de démoralisation de l’armée et diffusion des mots d’ordre de la IIIe Internationale. Elle fut amnistiée le 1er juillet 1943 mais resta détenue, passant de la prison de Toulon à Saint-Joseph à Lyon en mars 1942. Elle adhéra alors au Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. Elle fut ensuite transférée aux Baumettes à Marseille, à la prison centrale de Rennes et au Fort de Romainville. Pendant toute la durée de sa détention, elle continua à maintenir une liaison avec les mouvements de résistance extérieurs.
Le 15 avril 1944, Germaine Guen fut déportée à Ravensbrück. Fin juin 1944, elle fut évacuée à Buchenwald. Elle s’échappa le 17 avril 1945 vers Grimma et fut sauvée par les troupes américaines. Rapatriée le 21 mai 1945, elle resta à l’Hôtel Lutecia jusqu’au 27 avant de revenir à Marseille.
L’administration militaire la reconnut dans un premier temps comme FFI, avant de se rétracter et de l’assimiler aux RIF.
Germaine épousa Charles Alfonsi le 28 août 1946. Le coupe eut au moins deux enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article213085, notice GUEN Germaine [GUEN Germaine, Marie, Françoise, épouse ALFONSI] par Marie-Cécile Bouju, version mise en ligne le 9 mars 2019, dernière modification le 9 mars 2019.

Par Marie-Cécile Bouju

SOURCE : SHD 16 P 274081.

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