Par Jean Maitron, Claude Pennetier
Né le 13 septembre 1889 à Came (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques), morte le 26 mars 1982 à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) ; institutrice ; militante syndicaliste et communiste ; militante de la Ligue internationale des femmes contre le fascisme puis de l’Union des femmes françaises dans les Basses-Pyrénées.
Fille de cultivateurs petits fermiers, Jean Arnaudin et Marie Gestas, Marthe Arnaudin sortit de l’École normale d’institutrices des Basses-Pyrénées en 1909 et épousa le 2 septembre 1910 à Came, Albert Dalès instituteur également, fils d’un employé de chemins de fer, dont elle eut deux enfants.
Avant 1914, elle fonda un comité suffragiste à Orthez où elle enseignait. Syndiquée avant 1914, elle fut déplacée d’office avec son mari, d’Orthez à Bayonne. En 1921, son mari fondateur du syndicat unique de l’enseignement dans le département, fut déplacé à Armendarits, un petit village de l’arrière-pays basque. Ayant manifesté son indignation publiquement, elle fut à son tour déplacée d’office dans la même village où ils demeurèrent jusqu’en 1928.
Elle continua cependant à militer au syndicat et au Groupe féministe de l’enseignement des Basses-Pyrénées fort d’une dizaine de membres, dont elle fut secrétaire de 1925 (au moins) à 1927. Elle adhéra au Parti communiste et participa à la Ligue internationale des Femmes contre le fascisme et la guerre créée par Jeannette Vermeersch et Maria Rabaté. En 1940, elle fut relevée de ses fonctions d’institutrice, comme son mari, et fut réintégrée en 1944.
Après la guerre, elle créa sur le plan départemental l’Union des femmes françaises et en fut secrétaire jusqu’en 1958.
Marthe Dalès était la mère de Jean Dalès, né en 1911, instituteur, militant communiste actif des Landes jusqu’en 1939.
Par Jean Maitron, Claude Pennetier
SOURCES : Dossier de l’école normale. — François Bernard, Louis Bouet, Maurice Dommanget, Gilbert Serret, Le syndicalisme dans l’enseignement, Histoire de la Fédération de l’enseignement des origines à l’unification de 1935, tome II, p. 168-169. — Lettre (1972) de Marthe Dalès à A.-M. Sohn. — Notes d’Alain Dalançon, Jacques Girault et Philippe Durut.