KIN Arsène

Monteur en bronze ; signataire du Manifeste des Soixante en 1864 ; militant de l’AIT.

Arsène Kin faisait partie du « Crédit mutuel du bronze » et, en juin 1861, il fut l’un des représentants des sociétés parisiennes de crédit mutuel qui se réunirent en une sorte de congrès et établirent un projet de statuts-type de « Société de crédit mutuel et de solidarité commerciale ». Ces délégués reprenaient ainsi secrètement la tradition de l’« Union des associations de travailleurs » de 1850 — voir Deroin Jeanne — interrompue par dix années de silence.

Le 20 janvier 1863, Kin signa l’appel publié par L’Opinion nationale demandant à tous les travailleurs de verser 10 centimes par semaine, en faveur des ouvriers cotonniers réduits au chômage par la guerre de Sécession. Voir pour l’appel de L’Opinion nationale du 20 janvier 1863 : Blanc J.-J., Coutant J.-B., Davezac, Flandre, Gérigeois, Guérineau, Perrachon, Revenu, Ripert, Royanez, Vuillennot.
Il signa également le « Manifeste des Soixante ». Voir Lefort Henri.

Kin adhéra à l’Association internationale des Travailleurs. En février 1865, il signa une déclaration avec une trentaine de membres de l’AIT résidant à Paris (voir Jean Aubert).
En février 1867, lors de la grève des bronziers de Paris, Tolain et Fribourg se rendirent à Londres avec trois délégués des grévistes : Camélinat, Kin et Valdun, pour solliciter un appui des Trade-Unions. Ils obtinrent une aide et la grève se termina par une victoire ouvrière.
Kin continua d’être un des membres des plus actifs de la Société de crédit mutuel des ouvriers du bronze.

Il signa le manifeste des Internationaux contre la guerre, adressé aux travailleurs de tous les pays en juillet 1870 — cf. Dict. t. IV, p. 45.
Pendant le Siège de Paris, il fit partie en décembre 1870 de l’Association des défenseurs de la République, au titre du XIe arr. Il y côtoyait entre autres Tolain, Arnould et Lockroy (Le Rappel, 20 décembre 1870).
Il n’existe pas de trace d’une activité quelconque de lui pendant la Commune de Paris. Toutefois, dans Le Rappel du 13 avril 1873, Kin apparut dans une liste de souscription « pour les familles des condamnés ».
En 1877, il habitait au 270 rue du Faubourg-Saint-Martin (Xe arr.).

Il serait mort le 4 janvier 1890 (recherches infructueuses dans l’état civil des vingt arrondissements de Paris), à l’âge de 68 ans. Au moment de sa mort, Arsène Kin était membre du Cercle des prolétaires positivistes, depuis près d’une vingtaine d’années d’après l’hommage que lui rendit A. Keufer.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article213214, notice KIN Arsène, version mise en ligne le 11 mars 2019, dernière modification le 3 juillet 2020.

SOURCES : Le Réveil, 12 juillet 1870 et La Cloche, 13 juillet 1870 — A. Thomas, Le Second Empire, dans l’Histoire socialiste de Jean Jaurès. — J. Gaumont, Histoire générale de la Coopération en France, t. I, p. 473 et pp. 493-494. — La Revue occidentale philosophique, sociale et politique, 1er mars 1890. — Notes de J. Chuzeville.

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