WLAZLAK Wladislaw [Pseudonyme dans la Résistance : Léon]

Par Jean-Sébastien Chorin

Né le 9 juin 1924 à Knutange (Moselle), mort par accident le 30 août 1944 à Sainte-Consorce (Rhône) ; Franc-tireur et partisan de la Main d’œuvre immigrée (FTP-MOI) du maquis de la Croix du Ban.

Wladislaw (ou Wladislas) Wlazlak était le fils de Joseph Wlazlak et de Pryzel Stanislawa. Il avait un frère, Casimir, né le 12 avril 1926 à Knutange (Moselle) et deux sœurs. Avant-guerre, les Wlazlak demeuraient dans la ville minière d’Hettange-Grande (Moselle). En août 1938, Joseph et Pryzel Wlazlak, de nationalité polonaise, firent une déclaration devant le juge de paix d’Hettange-Grande afin que leur fils Wladislaw soit naturalisé Français. Par la suite, leurs démarches furent bloquées à deux reprises : une première fois parce que leur patronyme avait été mal orthographié et une seconde fois au moment de la déclaration la guerre. En septembre 1939, les Wlazlak furent évacués à Sourcieux-les-Mines (Rhône). Joseph Wlazlak fut embauché aux mines de Sain-Bel à Saint-Pierre-la-Palud (Rhône). Installés dans le Rhône, ils tentèrent vainement de faire avancer le dossier de Wladislaw en écrivant à plusieurs reprises à leur avocat à Thionville (Moselle). Mais mobilisé en 1939, celui-ci ne put leur répondre. En 1940, Wladislaw Wlazlak fit donc de nouvelles démarches auprès du préfet du Rhône afin d’être naturalisé.
Comme d’autres jeunes Polonais de la région de Sourcieux-les-Mines, Wladislaw Wlazlak rejoignit les Francs-tireurs et partisans de la Main d’œuvre immigrée (FTP-MOI) du maquis de la Croix du Ban (Rhône). Il prit le pseudonyme de Léon.
Le 19 août 1944, les deux compagnies du maquis de la Croix du Ban se dirigèrent vers Craponne (Rhône). Les FTP-MOI occupèrent ce village le 25 août. Souhaitant sans doute rejoindre leurs camarades qui combattaient à Villeurbanne, ils continuèrent leur progression vers Lyon en passant par Tassin-la-demi-Lune. Là, ils furent bloqués par une importante unité allemande. Les maquisards se replièrent sur Craponne. Ils reçurent l’ordre du commandement des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) de conserver leurs positions puis de les élargir vers d’autres villages. Le 28 août, ils libérèrent Sainte-Consorce (Rhône) et firent des incursions en direction de la route nationale Lyon-Paris. Le matin du 30 août, à Sainte-Consorce, Wladislaw Wlazlak et dix autres camarades FTP furent tués par erreur lors d’un bombardement allié.
Il fut inhumé la nécropole nationale de la Doua (Villeurbanne, Rhône), Carré A, rang 11, sépulture 72, sous le nom de « Wlaslak alias Léon Paul Wladislas ». Il fut homologué FFI et reconnu Mort pour la France. Son nom apparaît sur une plaque commémorative à Sainte-Consorce, sur le monument aux morts de Sourcieux-les-Mines (sous le nom de Wlazlak Paul) et sur la plaque commémorative « La ville de Vénissieux en hommage aux combattants F.T.P-M.O.I du bataillon Carmagnole-Liberté, aux Juifs, aux immigrés, aux Français tombés pour la France et pour nos libertés ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article213261, notice WLAZLAK Wladislaw [Pseudonyme dans la Résistance : Léon] par Jean-Sébastien Chorin, version mise en ligne le 11 mars 2019, dernière modification le 11 mars 2019.

Par Jean-Sébastien Chorin

SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 31J6, 829W242, 829W503.— SHD, Vincennes, inventaire de la sous-série GR16P.— Amicale des anciens Francs-tireurs et partisans de la main d’œuvre immigrée (FTP-MOI), Région Rhône-Alpes, Carmagnole Liberté, 1995.— Mémorial Genweb.— Mémoire des hommes.— Site Internet Geneanet.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable