DAMALIX Auguste

Par Gilles Morin

Né le 9 décembre 1870 à Chanceaux (Côte-d’Or), mort le 7 novembre 1962 à Quimper (Ergué-Armel) (Finistère) ; instituteur ; membre du comité central de la Ligue des droits de l’Homme (1936-1950) ; militant SFIO.

Cliché de presse fourni par Matthieu Stervinou

Fils de Georges Damalix, domestique, et de Marie Richard, sans emploi, Auguste Damalix, après son enfance passée en Côte-d’Or, fut admis, à l’âge de 15 ans, élève-maître à l’École normale d’instituteurs de Quimper. Nommé tout d’abord à Daoulas, puis au cours complémentaire de Quimper, il quitta le Finistère pour enseigner de 1905 à 1909à Guise dans l’Aisne. Il revint ensuite dans le Finistère, fut nommé à Brest jusqu’en 1914, puis à Quimper où il enseigna jusqu’à sa retraite en 1925.

Il avait épousé en 1894, Eugénie Bernard avec laquelle il eut une fille, Augustine. Il avait été initié à la franc-maçonnerie en 1903, appartint à la loge « Nature et Philanthropie » du Grand Orient de France, à Lorient, puis fonda la loge Cornouaille de Quimper. Il atteint le 3e degré.

Georges Damalix fut mobilisé en 1916 et affecté au service auxiliaire, puis fut réformé après avoir été hospitalisé sept mois pour rhumatismes.

Dreyfusard, membre fondateur de la Ligue des droits de l’Homme, Damalix fut secrétaire-trésorier de la section de Quimper au temps de l’Affaire Dreyfus, puis membre de la section de Brest de 1909 à 1914, puis de nouveau membre de la section de Quimper après la Première Guerre mondiale. Il devait être ensuite désigné pour assurer les fonctions de vice-président de la section en 1925 et la présida à partir de 1926. Trois ans plus tard, il créa et présida la fédération du Finistère. Il se fit connaître du comité central à l’occasion de l’affaire Seznec. Il fut élu membre non-résident du comité central pour la Bretagne de 1936 à 1950, succédant au journaliste Gaston Veil, puis fut nommé membre honoraire.

Militant de la SFIO, Damalix fut élu conseiller municipal de Quimper en 1929 et conserva cette fonction, jusqu’à sa révocation par Vichy. Il fut candidat SFIO, en 1932, aux élections législatives dans la 1re circonscription de Quimper, mais sans succès (879 voix sur 19 190 votants). Il militait plus particulièrement pour la laïcité et dans le combat antifasciste. Il créa l’Amicale des Anciens élèves des écoles laïques de Brest, puis présida le comité départemental du Front populaire.

Recherché par les Allemands pendant l’Occupation, pour sa conduite résistante, il dut chercher asile à la campagne. Il présida, à la Libération le Comité d’action laïque du Finistère. Il présidait également la Société d’horticulture de Quimper, et ses travaux sur l’amélioration des produits maraîchers et potagers lui avaient valu une récompense de l’Académie des Sciences.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article21332, notice DAMALIX Auguste par Gilles Morin, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 17 novembre 2022.

Par Gilles Morin

Cliché de presse fourni par Matthieu Stervinou

SOURCES : Les Cahiers des droits de l’homme, 25 mars 1935, n° 192 ; 10 mai 1936, n° 311 ; 1er octobre 1937 ; 1er mai 1939 : 276 ; 15 avril 1947, n° 169 ; mars 1948, n° 276. — Le Télégramme de Brest et de l’Ouest, 19 novembre 1962. — Wendy Ellen Perry, Remembering Dreyfus : The Ligue des droits de l’Homme and the Making of the Modern French Human Rights Movement, thèse de l’Université de Nord-Caroline, 1998. — DBMOF, notice de G.-M. Thomas.

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