BARDET Jean-François

Jean-François Bardet exploitait une imprimerie, avec son épouse Louise Bardet au 16, rue de la Ruche à Lyon. Ils habitaient au 59, rue du Dauphiné. Jean-François Bardet a participé à la Grande guerre durant laquelle il a été fait prisonnier ; il fut libéré seulement à l’armistice et revint à la vie civile. Le 1er septembre 1939, il fut mobilisé et, après la débâcle et son retour à Lyon, il reprit son activité dans son atelier.
Le couple fut contacté courant 1942, a priori durant l’été, par le mouvement de résistance France d’abord, fondé à Lyon en mars 1941 par Georges et Marcel Cotton, pour qui ils ont d’emblée accepté de travailler. Ils commencèrent par fabriquer des papillons collés sur des vitrines de magasins dont les propriétaires étaient des collaborateurs.
Sous leurs presses sont passées ensuite régulièrement les feuilles clandestines du mouvement France d’abord très prolifique en publications : Le Gaulois, journal humoristique qui a été créé par Georges Vavasseur (connaissant huit numéros dont le numéro un paraît en octobre 1943) ; Le Bulletin des chemins de fer (deux numéros en tout et pour tout en mai et novembre 1943) ; France (deux numéros) rédigé essentiellement par Paul Heintz ; Paroles françaises (trois numéros) dont le rédacteur principal était Georges Sabot ; Le Journal de Minuit (dont le premier numéro paraissait le 5 janvier 1943 et qui a connu une vingtaine de numéros clandestins) et toutes sortes d’autres journaux liés au mouvement.
Les époux Bardet imprimaient également des tracts contre les Allemands et les journaux collaborationnistes, des timbres postes pour la presse clandestine ou des timbres aux couleurs de la résistance, de fausses cartes de travail et autres papiers utiles à la Résistance et à la clandestinité.
Jean-François Bardet a reçu la médaille commémorative française de la guerre 1939-1945.