DANCY Jean-Baptiste

Commis de magasin, Jean-Baptiste Dancy, militant socialiste depuis 1919, succédant à A. Burgous, devint secrétaire de la section socialiste SFIO d’Aurillac le 4 février 1931 et secrétaire adjoint de la Fédération du Cantal le 13 mai 1934. Il assura le secrétariat par intérim pendant l’exil du secrétaire en titre Maurice Deixonne, muté d’office au lycée de Gap (Hautes-Alpes) en 1935-1936. La section socialiste d’Aurillac groupait cent trente membres en 1935 mais son influence était inférieure à celle des radicaux qui contrôlaient la municipalité. Au congrès fédéral, du 21 mai 1936, Gaudemer devint secrétaire fédéral, Dancy et Deixonne étant secrétaires adjoints. Dancy s’opposa bientôt à Deixonne sur les problèmes politiques nationaux. Au congrès fédéral de mai 1938 il déposa une motion approuvant les sanctions contre les pivertistes et demandant que le journal fédéral Le Socialiste soit l’expression de la politique du parti - voir F. Pichon*. Sa motion obtint l’appui de la section d’Aurillac, par 31 voix contre 26 à celle de Deixonne, et celui de nombreux dirigeants locaux : Dupuy, H. Fontanier, Dr Lambert, P. Parra, Cheymol, etc.
Ses activités politiques l’avaient fait renvoyer de la Maison Conchon-Quinette en 1936. Son patron alla jusqu’à le frapper, et fut condamné à huit jours de prison avec sursis et au versement de dommages et intérêts.
Dancy fut frappé d’une peine de cinq ans de suspension de toutes délégations par la commission fédérale des conflits de la SFIO du Cantal, le 11 décembre 1938. Cette décision fut annulée par la commission nationale des conflits le 4 mars 1939.
Jean-Baptiste Dancy participa à la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale et poursuivit son activité après le conflit. Il était présent à la conférence des secrétaires fédéraux des 23-24 février 1946. Secrétaire fédéral administratif en 1946, il défendit le rapport de Daniel Mayer* au congrès de 1946 et se trouva mis en minorité au congrès fédéral (16 mandats contre et 6 pour). Il ne participa pas au congrès national.
Jean-Baptiste Dancy figura en troisième position, derrière Jacques Meyniel et Géraud Jouve, sur la liste présentée par la SFIO du Cantal aux élections à la deuxième assemblée nationale constituante, le 2 juin 1946. Ils obtinrent 22,35 % des voix, et un élu (ils arrivaient en deuxième position, derrière les Paysans).Secrétaire fédéral, il fut candidat à la candidature pour les législatives de novembre 1946, mais celle-ci ne fut pas validée par le congrès fédéral du 20 octobre.
Il était par ailleurs administrateur de la Caisse primaire de sécurité sociale et de la Caisse régionale.
Il fut aussi le candidat de la SFIO aux élections cantonales à Chaudesaigues (Cantal) en mars 1949. Opposé au conseiller sortant Indépendant, et à un candidat communiste, il ne rassembla que 2,73 % des suffrages.