CLAEYS Marcel [CLAEYS Marcel, François, Paul]. Pseudonyme : Robespierre

Par Marie-Cécile Bouju

Né le 9 décembre 1910 à Villeurbanne (Rhône), mort le 27 mars 1989, graveur sur métal, industriel, résistant.

Fils de Gustave Claeys, tulliste, et d’Emilie Vuidart, tous les deux originaires du Nord de la France et installés à Villeurbanne, Marcel Claeys avait le certificat d’études et le brevet élémentaire. Il avait également été formé par son père, fabriquant des cartons pour le jacquard des métiers à tisser. Sur les conseils de son père, il entra à l’école des Beaux-arts où il reste un an. Il devint graveur textile. Claeys travailla dans les établissements Pascal Valluit, à Vienne (Isère). En 1935, il se mit à son compte et devint membre du Syndicat patronal des graveurs.
Politiquement, Claeys rejoignit le parti radical-socialiste en 1932. Il était également franc-maçon.
Vers 1941, Claeys s’est engagé dans la résistance sur la sollicitation du maître imprimeur lyonnais Victor Hettiger et Claudius Billon. On lui confia la tâche de fabriquer des tampons pour des faux papiers pour circuler et à destination des évadés. Ce fut également par le biais de Hettiger qu’il entra dans le groupe fondateur du Coq enchaîné. En 1942, Marcel Claeys entra dans le réseau Nicolas Buckmaster (parachutages ; réception des armes).
En mai 1942, il fut arrêté puis relâché. Le 1er juin 1942, il fut de nouveau arrêté, à Anse (Rhône) et condamné à un an de prison. Le 10 septembre 1943, il réussit à s’évader de la prison Saint-Paul. Il rejoignit le maquis de l’Ain (bataillon Robespierre). En 1944, Claeys fut en charge de la Prévôté de Lyon avant de laisser la place aux commissaires de la république.
Après la guerre, Claeys fut élu conseiller municipal de Villeurbanne. Il reprit son entreprise de mécanique et gravure industrielle, au 86, cours Emile-Zola à Villeurbanne. L’entreprise cessa son activité en 1981.
Claeys reçut la médaille de la résistance (1947), la croix de guerre (1948), la croix du combattant volontaire et la croix des évadés. Il a été fait chevalier de la légion d’honneur en 1948. Il a été président de la section lyonnaise de la Fédération nationaldes anciens de la résistance (FNAR) jusqu’à sa démission en 1947.
Un square de Villeurbanne porte son nom.
Marcel Claeys avait épousé Adrienne Pich le 1er octobre 1932 à Lyon (6e arr.)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article213831, notice CLAEYS Marcel [CLAEYS Marcel, François, Paul]. Pseudonyme : Robespierre par Marie-Cécile Bouju, version mise en ligne le 24 mars 2019, dernière modification le 15 octobre 2020.

Par Marie-Cécile Bouju

SOURCE : Arch. dép. et métropolitaines du Rhône acte de naiss. 4 E 13760 (575) [en ligne] ; - SHD GR 16 P 131377 ; - Marcel Claeys. Robespierre dans la Résistance : ou souvenirs de Marcel Claeys, président des Anciens du Coq Enchaîné. Lyon : A compte d’auteur, 1991, 89 p. (le tapuscrit est conservé aux Archives départementales du Rhône et de la métropole de Lyon, Lyon) [non consulté] ; - Régis Le Mer, Imprimeurs clandestins à Lyon et aux alentours, Le Coteau : Mémoire vive, 2014, p. 87-89 ; - Ibid. Francs-maçons résistants, Lyon 1940-1944, Mémoire active, Le Coteau, 2011, p. 87-90 ; - « Nécrologie : le résistant Marcel Claeys », Le Progrès, 24 mars 1998. - CHRD (Lyon) registres de la FNAR.

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