ALBERT Albert

Par Audrey Galicy

Né le 28 mars 1912 à Vaucouleurs (Meuse), exécuté sommairement le 10 juillet 1944 à Morlàas (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) ; agent des PTT ; résistant du Corps franc Pommiès (CFP), Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).

Sépulture d’Albert ALBERT à Morlaàs.
Sépulture d’Albert ALBERT à Morlaàs.
Crédit : Audrey Galicy

Fils de Louis, mouleur et de Valentine Leclerc, sans profession, Albert Albert fut incorporé en 1933 au 151ème régiment d’artillerie à pied mais fut réformé pour séquelles de traumatisme grave suite à l’écrasement de son pied. Il se retira à Troyes (Aube) où il épousa Mariette Thomas, le 16 juin 1934. Rappelé à l’activité en 1940 et classé « bon service armé par la commission de réforme de Troyes (guérison complète) », il fut affecté au dépôt d’artillerie n°8. Il fut démobilisé le 26 octobre 1940.
Il s’engagea dans la Résistance en 1944 dans le Corps Franc Pommiès. Il appartenait au groupement Sud-Ouest commandé par le capitaine Benony (alias Niort) et servait sous les ordres de Louis Dejoie « Modo », commandant la section de protection et de destructions. Le 7 juillet 1944, cette section ralliée par le poste de commandement du groupement, s’installa dans une ferme isolée à Higuères-Souye, appartenant à Gaston Cassagnau, procureur suprême de la Cour Suprême de Justice.
Le 10 juillet, à 4h00 du matin, un important détachement allemand lourdement armé et parfaitement renseigné, encercla et isola le village et la ferme. Le combat n’étant pas envisageable compte tenu de la disproportion des forces, certains maquisards tentèrent de s’enfuir ou de se cacher. Cinq hommes furent abattus sur place. Dix hommes, dont Albert Albert, furent capturés et transportés vers Pau. Durant le trajet, le résistant Albert Albert tenta de s’échapper. Mais il fut rattrapé et abattu avec ses autres camarades, à Morlaàs, en bordure de la route départementale. Les corps atrocement mutilés furent découverts deux jours après. Albert Albert fut décrit comme tel sur le procès-verbal de gendarmerie établi le 12 juillet 1944 : « taille 1m70 environ, âgé de 30 à 35 ans, vêtu chemise à carreaux blanc et bleu, tricot marron clair, collant toile bleu, sandales bouts cuir, portait chevalière en métal blanc. » Les corps des dix maquisards furent exposés dans l’église du village.
Albert Albert fut inhumé à Morlàas (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques).
Il obtint la mention « Mort pour la France » en 1946. Le titre d’interné résistant lui fut attribué en 1958. Il a été homologué FFI.
Son nom figure sur le mémorial du CFP à Castelnau-Magnoac, sur la plaque commémorative 1939-1945 de la Poste Centrale de Troyes et sur le monument aux morts de Vaucouleurs . Enfin, une stèle a été érigée au lieu-dit "La Clairière de Berlanne", à deux kilomètres au sud-ouest de Morlaàs, en contrebas de la D 943 où il fut exécuté avec neuf autres combattants de son maquis.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article213848, notice ALBERT Albert par Audrey Galicy, version mise en ligne le 25 mars 2019, dernière modification le 9 avril 2022.

Par Audrey Galicy

Sépulture d'Albert ALBERT à Morlaàs.
Sépulture d’Albert ALBERT à Morlaàs.
Crédit : Audrey Galicy

SOURCES : SHD-AVCC, Caen, AC 21 P 4420. — SHD Vincennes dossier GR 16 P 6092 Albert Albert (nc). — Archives Morlaàs. — Archives de l’Association « Les Basses Pyrénées dans la Seconde Guerre Mondiale ». — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — CERONI, Marcel Corps Franc Pommiès. Tome 1-2 ; La lutte ouverte, Amicale du Corps Franc Pommiès, 2007.

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