MAURY Charles [pseudonyme René]

Charles Maury était le fils d’Alfred, Lucien, Léonard Maury (né le 13 décembre 1883 à Melleray, Sarthe), employé des Chemins de fer de l’État et de Denise Benard. Son père, employé dès 1907, après son service militaire, aux Chemins de fer de l’État, d’abord comme homme d’équipe dans la Sarthe, fut affecté spécial auprès de cette entreprise pendant le premier conflit mondial. Il fut ensuite nommé au début des années 20 à l’important dépôt des chemins de fer de l’État de Thouars où naquit son fils Charles. La famille était domiciliée rue Rabelais et Alfred Maury était au milieu des années 20 chef de manœuvre au dépôt de Thouars. En 1944, Charles Maury, célibataire, était ouvrier boulanger à Saint-Jean-de-Sauves (Vienne). Il s’engagea dans la Résistance rejoignant vraisemblablement un groupe FTPF, le groupe « Richelieu » groupe créé début mai 1944 à St-Jean-de-Sauves, et qui s’incorpora au maquis de Scévolles, constitué en forêt de Scévolles autour du 11 août 1944. Après le 20 août 1944 (le 19 août un ordre de repli général avait été donné aux unités allemandes stationnées dans le sud-ouest), tout le département de la Vienne fut concerné par le passage de troupes allemandes en retraite. Le 30 août 1944, une forte unité allemande, de plusieurs centaines d’hommes, composée d’éléments cyclistes puis d’éléments motorisés, traversa la forêt de Scévolles entre Angliers et Guesnes. Accrochée par les maquisards, elle eut des pertes importantes mais le maquis eut de son côté trois morts dont Charles Maury tué dans l’un des accrochages, une embuscade au lieu-dit Le Gandier (deux maisons dans la forêt) sur la commune de Guesnes. Il fut inhumé le 5 septembre 1944 au cimetière de Marnes (Deux-Sèvres), commune limitrophe de la Vienne et à proximité de Saint-Jean-de-Sauves, où résidait son frère.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Melleray (la commune natale de son père où celui-ci avait, en 1945, pris sa retraite) et de Saint-Jean-de-Sauves. Son nom est également inscrit sur la stèle du maquis de Scévolles.