DEROCLES Emile [DEROCLES Emile, Albert, Marius]. Pseudonyme : Fernand

Fils de Léopold Derocles, employé de commerce, et de Marie Louise Court, sans profession, Emile Derocles était imprimeur à son compte à Lyon. Son atelier était sis 7 rue du Docteur-Rebatel dans le 3e arrondissement.
Derocles s’est engagé dans la résistance en 1941. En 1942, contacté par Alphonse Tepatti, il entra dans le mouvement Combat, et mit son atelier au service de l’organisation sous l’autorité d’André Bollier. Les journaux imprimés par Derocles étaient transportés par les Forces unis de la jeunesse, sous la direction de Charles Mailler. Derocles a probablement imprimé d’autres journaux que ceux de Combat.
Sur dénonciation, Derocle fut arrêté dans son atelier le 26 juillet 1943 et incarcéré à la maison d’arrêt de Lyon. Le 14 décembre 1943, il fut condamné à six mois de prison et 12 000 fr. d’amende par la Section spéciale de la cour d’appel de Lyon, pour « acte de nature à nuire à la défense nationale et détention de tracts ». Libéré le 31 décembre 1943 mais interdit de séjour dans le département du Rhône, Derocles se réfugia à Aubenas (Ardèche).
Derocles a reçu la médaille de la résistance en 1946. Après la guerre, il était membre de l’Association des anciens des MUR. Une presse à platine qu’il utilisait pendant la guerre a été donnée par Louis Rigal en 2003 au Musée de l’imprimerie et de la communication graphique de Lyon.
Emile Derocles s’était marié le 24 octobre 1931 à Lyon (3e arr.) avec Yvonne Marthe Riou.