Par Marie-Cécile Bouju
Née le 27 juillet 1909 à Auch (Gers), morte le 17 juin 2004 à Auch (Gers) ; résistante.
Fille de Joseph Abadie, serrurier, et de Marie Augustine Labau, volaillère, Jeanne Abadie s’était mariée le 6 octobre 1930 à Auch avec Marcel Daguzan et était mère de famille (deux enfants). Vivant à Auch, Jeanne Daguzan s’était engagée dans la résistance, en 1942 ou début 1943, via Delon ou Delhom dit Decor. Son domicile à Auch servait de boîte aux lettres et d’hébergement pour les résistants.
Jeanne Daguzan était membre de Libération-Sud et faisait partie de la SAP. Elle était également chargée des liaisons radio, du transport d’armes et de la diffusion de journaux clandestins. Son mari Marcel Daguzan et elle secondaient également le maître imprimeur Eugène Groullier (Imprimerie moderne), qui travaillait pour la résistance (Cahiers de Libération).
Le 28 novembre 1943, Jeanne Daguzan fut arrêtée chez elle, avec ses enfants, et avec Adrien Ardouin. Son mari réussit à s’enfuir.
Détenue à la prison Saint-Michel à Toulouse, Jeanne Daguzan fut transférée à Compiègne à partir du 28 janvier 1944. De là, elle fut déportée pour Ravensbrück le 3 février 1944. Le 19 juin 1944, elle fut déplacée à Neuengamme puis le 8 avril 1945 à Bergen-Belsen. Elle fut libérée le 15 avril 1945 par l’armée anglaise. Elle revint en France, à l’Hôtel Lutecia le 26 mai 1945.
Par Marie-Cécile Bouju
SOURCE : SHD GR 16 P 111 ; - Paul Chauvet. La Résistance chez les fils de Gutenberg dans la Deuxième Guerre mondiale. Paris : à compte d’auteur, 1979, p. — État civil. - Arch. Dép. Gers 1 W 780 (13)