Par Jean-Louis Ponnavoy
Né le 29 septembre 1912 à Dijon (Côte-d’Or), exécuté sommairement le 12 juillet 1944 aux [Les] Neyrolles (Ain) ; inspecteur de police ; résistant de l’armée secrète (AS) de Nantua et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
Pierre Cessot était le fils de Louis François, âgé de 31 ans, sergent-major au 27e de ligne et de Marie-Thérèse Catherine Tupin, ouvrière en robes. Son père ayant été tué au bois de Heratz près de Pressoir (Somme) le 17 décembre 1916, il fut adopté comme pupille de la nation par jugement du tribunal civil de Dijon le 24 novembre 1919. Il était domicilié 17 bis avenue de la Gare, à Bellegarde-sur-Valserine (Ain) où il se maria le 30 mars 1942 à avec Julia Marguerite Marmoux, dont il eut une petite fille, Christiane Michèle Paule, née le 15 avril 1943 à Nantua. Il exerçait la profession d’inspecteur de police et des renseignements généraux, à Bellegarde.
Il entra dans le Résistance à l’armée secrète (AS) de Nantua, secteur de Bellegarde le 6 juin 1944.
Le 12 juillet 1944, il fut chargé avec l’inspecteur Charles Monval et le chauffeur Jean Buet d’une mission d’évacuation de blessés de l’hôpital de Nantua. À Moulin de Charix, ils furent avertis par un barrage FFI de ne pas continuer sur Nantua car les Allemands y étaient déjà. Tenant à accomplir leur mission, ils n’en tinrent pas compte. Arrivés aux Neyrolles, juste avant Nantua, ils tombèrent sur une automitrailleuse allemande qui ouvrit le feu. Ils durent abandonner leur véhicule pour s’enfuir. Les deux inspecteurs furent blessés et capturés ainsi que Jean Buet puis les trois hommes furent fusillés à 18 heures devant la tournerie Genoux où un monument a été érigé pour rappeler leur sacrifice. Le garde champêtre de Nantua fut chargé de relever les corps.
L’acte de décès fut dressé le 13 juillet 1944 à Nantua sur la déclaration du garde champêtre Paul Reygrobellet.
Pierre Cessot est inhumé au cimetière de Grancey-le-Château (Côte-d’Or).
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 13 avril 1946 et fut décoré à titre posthume de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile d’argent.
Il fut homologué au grade de sous-lieutenant des Forces françaises de l’intérieur (FFI) le 20 décembre 1946 et obtint le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR) [dossier SHD Vincennes GR 16 P 115407].
Son nom figure sur le monument aux morts, à Bellegarde-sur-Valserine (Ain), sur la plaque commémorative en mémoire des pupilles de la Nation morts pour la France, au cimetière des Péjoces, à Dijon (Côte-d’Or) et sur le monument commémoratif.de la Police nationale, à Lyon 5e arr. (Rhône).
Par Jean-Louis Ponnavoy
SOURCES : Dossier AVCC 21 P 732920.— Les Amis du Musée de la Résistance Nantua Les Neyrolles, témoignage de Roger Genoud, section des Neyrollands de l’Armée secrète (A.S.) de Nantua.— Mémorial Genweb.— État civil (actes de naissance et décès).