Par Gauthier Langlois
Né le 10 octobre 1823 à Montpellier ; avocat ; opposant au coup d’État du 2 décembre 1851, il fut expulsé et se réfugia à Jersey.
Fils de Eugène François Edmond Rouch, propriétaire à Montpellier et de Aimée Louise Barin (+ 1849). En 1851 il était célibataire, âgé de 28 ans et résidait à Montpellier.
Opposant au coup d’État, il fut arrêté le lendemain dans une réunion. La commission mixte de l’Hérault le condamna à l’expulsion, motivée par le commentaire suivant : « Pris à la réunion du 3 décembre. Meneur dangereux, mais appartient à une famille très honorable ».
Réfugié à Jersey, il s’y retrouva avec nombre de proscrits dont Victor Hugo. Il participa à leurs activités politiques et notamment, le 11 novembre 1853, à l’assemblée générale des proscrits républicains résidant à Jersey, qui déclara le sieur Julien Hubert comme espion et agent provocateur de la police de Napoléon III.
Entre-temps sa condamnation avait été commuée, le 26 juin 1852, en internement à Aix. Et par grâce du 18 décembre 1852 il fut autorisé à rentrer à son domicile.
Le 30 août 1863 il épousa à Montpellier Jeanne Mélanie Gabrielle Jamme, âgée de 19 ans, née à Montpellier le 30 janvier 1844, fille de Jules Jammes, avocat, ancien bâtonnier et juge suppléant au tribunal civil. Parmi les témoins figurait son frère Jules Armand Rouch, avocat au Vigan et cousin germain de la mariée.
Par Gauthier Langlois
SOURCES : Archives de l’Hérault, 1863, Acte de mariage 346. — A la France. L’agent provocateur Hubert, Jersey : imp. universelle, [1853]. — Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, « Rouch - Ferdinand Gabriel Edouard », Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013.