DARAUD Émile

Par Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier

Né le 23 juin 1906 à Pamiers (Ariège), mort le 1er novembre 1977 à Pamiers ; employé des PTT ; militant communiste de Haute-Garonne et d’Ariège ; résistant ; maire de Pamiers.

Fils de Jean Daraud, « propriétaire », et d’Alexandrine Belard, Émile Daraud suivit une scolarité primaire et secondaire. Sa mère, veuve, s’était remariée avec un employé des PTT. Commis des PTT au centre de tri de Toulouse (Haute-Garonne), Émile Daraud adhéra à la CGT en 1932 puis au Parti communiste en 1934. Il militait par ailleurs aux Amis de l’Union soviétique, au Comité Amsterdam-Pleyel et, à partir de 1936, au Secours populaire. Il était un des animateurs du parti dans la région toulousaine à l’époque du Front populaire. Son parti le présenta au conseil général dans le canton d’Auterive (Haute-Garonne) en octobre 1937. Secrétaire du comité communiste de la ville de Toulouse groupant cinq sections, en 1938, il suivit une école interrégionale. En 1939 il siégeait au secrétariat régional (Haute-Garonne et Ariège) en remplacement de Marcel Thourel*. La commission des cadres écrira en 1954 : « À bien compris le Pacte Germano Soviétique ».
Il prépara au moment de la déclaration de guerre le passage de la direction régionale dans l’illégalité. Mobilisé le 5 septembre 1939, dès sa démobilisation en août 1940, il reprit ses activités avec Gilbert Rolland et reconstitua le Parti communiste sur la région toulousaine, avec Robert Caussat, Jean Llante et Marcelle Fournial.
Arrêté le 13 janvier 1941, il fut condamné le 8 avril 1941 à un an de prison et 100 francs d’amende avec sursis pour « trafic » de tickets d’alimentation. Il fut libéré à l’expiration de sa peine le 1er janvier 1942 et envoyé par le Parti communiste dans l’Ariège.
Responsable politique de la région de Pamiers sous le pseudonyme d’Émile en 1943-1944, responsable régional de la lutte armée de juin à août 1944, il était à la Libération responsable départemental des milices patriotiques sous le pseudonyme de Blanchet.
Après la Libération, de 1945 à 1947, Émile Daraud fut maire de Pamiers (Ariège). Le Parti communiste le présenta à de nombreuses élections législatives et cantonales.
Secrétaire de la fédération communiste de l’Ariège, il fut l’objet d’une remarque favorable d’André Marty* en 1946, mais eut quelques difficultés avec la direction nationale qui blâma la fédération en mai 1947 et le critiqua après les grèves du bâtiment en 1953. Il quitta le secrétariat fédéral en 1954, mais resta au bureau jusqu’en 1956 et au comité fédéral jusqu’en 1965. La direction nationale regrettait, en 1957, que plusieurs militants de l’Ariège aient eu une « mauvaise réaction lors des évènements de Hongrie » de 1956 et sembait lui en faire grief.
Dans les années 1950, il fut secrétaire adjoint du syndicat départemental des PTT. En 1959, il était toujours conseiller municipal de Pamiers.
Marié avec Fernande Blazy, il était père de deux enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article21432, notice DARAUD Émile par Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier, version mise en ligne le 15 septembre 2015, dernière modification le 15 septembre 2015.

Par Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — RGASPI, Moscou, 495 270 3120. —La Voix du Midi, 1937-1939. — Michel Goubet, Paul Debauges, Histoire de la résistance en Haute-Garonne, Milan, 1992. — Témoignage de Marcel Thourel. — Renseignements communiqués par la mairie de Pamiers le 19 août 1983. — État civil.

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