THOMAS Louise [épouse TEXIER]

Par Michel Thébault, Isabel Val Viga

Née le 6 décembre 1893 à Saint-Brice-sur-Vienne (Haute-Vienne), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; gantière ; victime civile.

Louise Thomas était la fille de François (né le 16 janvier 1866, à Cognac-la-foret), et de son épouse Anne née Devoyon (née le 8 avril 1868, à Saint-Brice-sur-Vienne), papetiers à Bessillac, commune de Saint-Brice-sur-Vienne. Ses parents s’étaient mariés le 19 avril 1890 à Saint-Brice-sur-Vienne.
Elle avait une sœur aînée Anna (née le 28 mars 1892, à Saint-Brice-sur-Vienne), épouse de Jean-Baptiste Nicolas, parents de Jeanne et de Marguerite Mélanie épouse de Jean Lanot, (parents d’Anne Marie et Jeanne Lanot).
Le 4 octobre 1913 à Saint-Brice-sur-Vienne, elle épousa Jean Texier (né le 10 mars 1889, à Oradour-sur-Glane), cultivateur. De cette union naquit un garçon Jean Camille (né le 14 janvier 1916, à Saint-Brice-sur-Vienne) époux de Marie-Louise Moreau et parents de Lucette, Bernadette, Jean, Yves.
Son époux fut mobilisé en août 1914 mais renvoyé dans ses foyers le 18 décembre 1914 pour des raisons médicales. Il fut rappelé pour l’armée, dans l’infanterie le 8 septembre 1915, quatre mois avant la naissance de son fils Jean Camille. Il fut tué au front le 10 mars 1918 au nord de Verdun, à Cumières-Le-Mort-Homme (Meuse), un des neuf villages français détruits durant la Première Guerre mondiale et non reconstruits après la guerre, car classé en zone rouge. Cité à l’ordre du régiment sous le motif suivant : « Excellent soldat, mortellement frappé en se rendant à son poste de combat sous un bombardement des plus violents », il fut décoré à titre posthume de la Croix de guerre avec étoile de bronze. Il est mort sans avoir vraisemblablement jamais connu son fils. Veuve de guerre, Louise Moreau veuve Texier s’installa alors avec son fils jusqu’à la fin des années 30, chez ses parents à Bessillac, commune de Saint-Brice, exerçant la profession de gantière.
En 1944, elle était domiciliée au Bourg d’Oradour-sur-Glane, avec son fils et sa famille.
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec sa mère, sa sœur, sa belle-fille, ses petits-enfants, une partie de sa famille et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Son père, son fils, son beau-frère et une partie de sa famille furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Louise Thomas obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article214378, notice THOMAS Louise [épouse TEXIER] par Michel Thébault, Isabel Val Viga, version mise en ligne le 9 avril 2019, dernière modification le 5 décembre 2022.

Par Michel Thébault, Isabel Val Viga

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable