MOREAU Pierre

Par Michel Thébault, Isabel Val Viga

Né le 1er août 1885 à Aixe-sur-Vienne (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; monteur - électricien aux Chemins de fer départementaux de la Haute-Vienne (CDHV) ; victime civile.

Lieu de supplice, Forge Beaulieu, Oradour-sur-Glane
Lieu de supplice, Forge Beaulieu, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga

Pierre Moreau était le fils de François (né le 6 décembre 1860, à Aixe-sur-Vienne et décédé le 19 novembre 1892, à Limoges), tonnelier, et de son épouse Anne née Biardoux (née le 17 octobre 1861 et décédée le 10 mars 1928, à Aixe-sur-Vienne). Ses parents s’étaient mariés le 27 juillet 1884 à Aixe-sur-Vienne.
Il fit son service militaire d’octobre 1906 à septembre 1908 au 63ème Régiment d’infanterie de Limoges.
Le 25 février 1911 à Aixe-sur-Vienne, il épousa Madeleine Vévaud* (née le 12 octobre 1888, à Saint-Victurnien), exerçant la profession de culottière et domiciliée à La Villa des Roses à Aixe-sur-Vienne. Lui-même était alors serrurier, domicilié avec sa mère devenue veuve au lieu-dit Le Masneuf, commune d’Aixe-sur-Vienne. De cette union naquirent trois enfants, Joseph (né le 23 septembre 1912, à Saint-Gence), Marie-Louise* (née le 20 janvier 1914, à Limoges), épouse de Jean Camille Texier*, parents de Lucette*, Bernadette*, Jean*, Yves*, Simon François (né le 29 janvier 1917, à Oradour-sur-Glane et décédé le 21 juin 1940, à Angoulême, Charente, Mort pour la France).
Dès la fin de l’année 1911, il trouva un emploi à Limoges, comme électricien à la compagnie des Chemins de fer départementaux de la Haute-Vienne (CDHV).
Il fut mobilisé le 1er août 1914 mais rapidement démobilisé, évacué pour maladie pulmonaire dès la fin août 14. Il fut affecté d’abord au dépôt de son régiment à Limoges puis auprès de la CDHV jusqu’à la fin de la guerre, puis nommé dans la même compagnie à Oradour-sur-Glane.
La famille est recensée en 1926 au Bourg d’Oradour-sur-Glane, Pierre Moreau est alors monteur-électricien à la CDHV.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé dans la grange Beaulieu dans laquelle des hommes furent massacrés. Son gendre fut mitraillé puis brûlé dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Son épouse, sa belle-fille et ses petits-enfants furent brûlés dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Il fait partie des 52 corps identifiés pour lequel un acte de décès put être établi.
Pierre Moreau obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son fils décède le 20 juillet 1991 à Saint-Léonard-de-Noblat.
Voir Oradour-sur-Glane

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article214404, notice MOREAU Pierre par Michel Thébault, Isabel Val Viga, version mise en ligne le 10 avril 2019, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Michel Thébault, Isabel Val Viga

Lieu de supplice, Forge Beaulieu, Oradour-sur-Glane
Lieu de supplice, Forge Beaulieu, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire.

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