DARDENNE Paul

Par Jacques Girault

Né le 22 juillet 1916 à Cousolre (Nord), mort le 2 août 2010 à Saint-Cyr-sur-Mer (Var) ; instituteur ; syndicaliste du SNI de la Somme.

Paul Dardenne était fils d’un ouvrier marbrier ; ses parents lui firent donner une instruction religieuse catholique. Interne au cours complémentaire de Bavay (Nord), il entra à l’École normale d’instituteurs d’Amiens (Somme) en 1933. Nommé instituteur à Nesle, il épousa exclusivement civilement en juillet 1937 à Cousolre, une institutrice, Suzanne Saby, fille de cultivateur, sœur de l’épouse de l’instituteur communiste de l’Hérault Alfred Biscarlet. Le couple eut trois enfants.

Ils obtinrent un poste double à Lawarde et y restèrent neuf ans. Il assurait le secrétariat de mairie. Membre du Syndicat national des instituteurs depuis 1936, il militait dans le groupe de jeunes, participa aux réunions de jeunes à Séguret (Vaucluse) organisées par Biscarlet et le journal Le Croquant. En désaccord avec la direction de la section départementale pacifiste, munichoise, il fit grève le 30 novembre 1938 et fut sanctionné d’une retenue de traitement.

En raison d’une infirmité, il était réformé. Il participa très tôt aux réunions clandestines des instituteurs de la Somme et de l’Oise organisées autour de René Lamps. Membre du Front national, il fut révoqué pour « activités subversives » en 1942 et se replia sur son secrétariat de mairie. À la Libération, il participa à la reconstitution du SNI alors que des dirigeants de la section départementale avaient participé aux associations professionnelles.

Nommé avec son épouse en 1946 à Acheux-en-Amiénois, membre du conseil syndical de la section départementale, Paul Dardenne devint secrétaire de la section départementale du SNI. En septembre 1947, le bureau national du SNI décida la création de commissions extra BN à mandat limité, dont celle du statut de la fonction publique. Il en fit partie. Partisan d’un maintien dans la CGT, il quitta le secrétariat en 1949 tout en demeurant au conseil syndical, partisan des analyses des listes « cégétistes » puis « Unité et action ».

Au milieu des années 1950, son épouse fut nommée directrice de l’école d’Ailly-sur-Somme, et Dardenne devint instituteur-maître d’application, à l’école annexe de l’École normale d’instituteurs d’Amiens. Intéressé par les mathématiques modernes, il se lança dans des recherches et devint à la fin des années 1960 chargé de l’enseignement des mathématiques modernes à l’École normale, où il resta jusqu’à sa retraite en 1972.

Il fut élu conseiller municipal d’Ailly-sur-Somme sur une liste à direction communiste en 1959. Son épouse mutée à Amiens, il vint habiter la ville et ne termina pas son mandat.

Retraités, les époux Dardenne vinrent habiter La Croix-Valmer (Var). Ils entrèrent à la maison de retraite de la Mutuelle générale de l’éducation nationale à Saint-Cyr (Var) en 2001. Il fit partie du conseil des résidents, animant notamment la bibliothèque et les activités théâtrales.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article21447, notice DARDENNE Paul par Jacques Girault, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 26 octobre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Presse syndicale. — Renseignements fournis par l’intéressé. — Notes du Syndicat des enseignants-UNSA Somme.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable