MARSSIN René, Louis

Par Huguette Juniet

Né le 10 février 1914 à Lempdes (Puy-de-Dôme), mort en action le 19 août 1944 à Nemours (Seine-et-Marne) ; garde républicain ; résistant au sein des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI).

Fils de François, tour à tour caoutchoutier et cultivateur et de Marie Randanne, passementière, René Marssin se maria en 1939 avec Marie Anglade. Ils eurent trois enfants (deux deviendront gardes républicains).

Dans un premier temps, le jeune René exerça la profession de menuisier puis s’engagea pour trois ans au 3e Régiment des Zouaves implanté en Algérie. A la fin de son contrat il s’orienta vers la gendarmerie. Au Puy-en-Velay (Haute-Loire) il effectua une formation d’élève-garde. En 1938 il fut titularisé comme garde dans la 8e Compagnie de la Garde républicaine à Paris.

En 1942 Marssin fut désigné pour faire partie d’un peloton qui devait exécuter des patriotes. Il refusa, déserta la Garde Républicaine et entra dans la résistance au sein des Forces Françaises Combattantes au mouvement Vengeance. Il transmit des renseignements, délivra de fausses cartes d’identité, évita l’arrestation à de nombreux réfractaires STO et à des Israélites. Il échappa de justesse à la Gestapo et rejoignit les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) dans le maquis de Nemours.
Le 19 août 1944, jour du début de l’insurrection de Paris, René Marssin fut volontaire pour attaquer un convoi allemand qui remontait vers le Nord, Route Nationale 6 entre Nemours et Montargis. Face à des Allemands supérieurs en nombre et en matériel l’embuscade fut de courte durée, il fut mortellement blessé, atteint par une rafale de balles. Son camarade Eugène Collau, résistant FFI tomba mort à ses côtés.
Un livret édité par l’Association des Anciens Combattants de Seine et Marne dresse le portrait de 6 « gendarmes résistants » et retrace entre autres le parcours héroïque de René Marssin dans la Résistance
Il a été reconnu « Mort pour la France », homologué FFI et RIF.
Le 4 avril 1945, à titre posthume il obtint la Médaille militaire et la Croix de Guerre avec citation à l’ordre de l’Armée.
Son nom est donné à l’une des Cours de la Caserne de la Nouvelle France à Paris (10e) et à une rue de Lempdes (Puy-de-Dôme).
En 1998 la 378e Promotion de l’École des Sous-Officiers de Gendarmerie de Chaumont en Haute-Marne lui rendit hommage en le choisissant comme parrain.
Il est inhumé à Lempdes (Puy-de-Dôme) où une plaque commémorative est déposée sur le caveau familial.
Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Lempdes (Puy-de-Dôme) sur le Tableau Commémoratif Garde Républicaine de 1848 à Indochine Paris (4e), sur le Tableau Commémoratif Garde Républicaine Nouvelle Caserne Paris (10e) et sur la stèle commémorative FFI à Nemours. (Seine-et-Marne).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article214611, notice MARSSIN René, Louis par Huguette Juniet, version mise en ligne le 15 avril 2019, dernière modification le 25 février 2022.

Par Huguette Juniet

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 88299. Dossier Marssin (non consulté) .— SHD Vincennes, GR 16 P 396428. Dossier René Marrsin (non consulté) .— Association « Lempdes, Mémoire d’un village » Edit. 2000 .— Destins de gendarmes de Seine-et Marne en 1944, livret réalisé par l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de Seine-et-Marne et le Musée de la Gendarmerie, édité dans le cadre de la célébration du 70e anniversaire de la Libération .— Mémoire des Hommes .— MémorialGenWeb (Portrait).

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable