Actualités du maitron

Maitron Autriche

INTERNATIONAL

Premier des volumes du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier international, le volume consacré à l’Autriche, fut publié en 1971 aux Éditions ouvrières sous la direction de Jean Maitron et Georges Haupt. Numérisé et océrisé en 2018, le Dictionnaire Autriche est désormais en ligne, avec l’appareil critique d’origine et enrichi de liens hypertexte au sein des 430 articles qui le composent.

Comme l’écrit Jean Maitron dans son « Avant Propos », il s’agit « de dresser un tableau, autant que faire se peut, représentatif de l’ensemble du Mouvement ouvrier autrichien où il soit tenu compte de tous les courants, de toutes les familles selon leur importance relative, sans oublier les théoriciens qui, sans appartenir à proprement parler au Mouvement, l’ont influencé et, parfois même, marqué de leur empreinte. »

Le volume retrace ainsi l’histoire du mouvement ouvrier autrichien de la deuxième moitié du XIXe siècle au début des années 1970.

Au fil du temps les biographies nous conduiront de la naissance du mouvement ouvrier (Bardorf, Hartung, Oberwinder, Menger, ou le Baron von Vogelsang), à celle de l’austromarxisme dont Max Adler, Karl Renner et Otto Bauer furent parmi les personnalités les plus importantes.

Les grands titres de la presse socialiste comme Der Sozialist, Die Warheit jusqu’à l’Arbeiter Zeitung (Friedrich Austerlitz) seront évoqués au fil des parcours militants au même titre que le Neue Zeit des social-démocrates (Karl Kautsky) et les publications marxistes comme les Marx-Studien et la revue Der Kampf (Otto Bauer et Karl Renner).

De l’ascension au pouvoir du Parti social-démocrate (Victor Adler) jusqu’à l’effondrement de l’Empire Austro-hongrois à la fin de la Première Guerre mondiale (Karl Seitz), puis, entre autre, la constitution du Parti Communiste autrichien (Paul Friedländer, Franz Koritschoner Karl Steinhardt).

De la clandestinité des social-démocrates (Otto Bauer, Julius Deutsch), à l’invasion par les troupes allemandes, la résistance (Otto Haas, Walter Kämpf), jusqu’à la Libération par les Alliés, les biographies ouvriront sur l’après guerre (Karl Renner, Bruno Kreisky, Franz Olah, Hella Postranecky-Altmann), ainsi que sur les élections des présidents de la République issus du courant socialiste (Theodor Körner, Adolf Schärf et Franz Jonas).

Une histoire où apparaissent les grèves (comme celle pour le suffrage universel de 1869 Andreas et Heinrich Scheu), les manifestations (comme celle du 1er mai 1890), les syndicats (Cingr Peter, Richard Freund, Franz Fritz, Friedrich Hillegeist, Nikolaus Hovorka, Heinrich Leukert, Karl Mantler, Robert Preussler, Franz Silberer) et les associations (l’« Association des jeunesses ouvrières autrichiennes », celle des « Femmes social-démocrates » les « Amis de l’Enfance » d’Anton Afritsch)

Un foisonnement de parcours qui n’oublient pas ceux des femmes, socialistes (Marie Beutlmayr, Anna Boschek, Herta Firnberg Emmy Freundlich), communistes (Ruth Fischer, Anna Grün, Anna Hornik-Ströhmer, Tilly Marek), social-démocrates (Lotte Pohl, Adelheid Popp, Gabriele Proft, Therese Schlesinger, Amalia Seidl), ou syndicalistes (Cilly Lippa, Rudolfine Muhr, etc.).

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Maitron Autriche
Manifestation en faveur du droit de vote des femmes, cortège du SDAP (Sozialdemokratische Arbeiterpartei), à Ottakring en 1913
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