TISSIER Camille, Félix, René

Camille Tissier était le fils de Félix et de Marie Arnaud, tous deux cultivateurs au hameau de Fangy. Il se maria le 15 janvier 1934 à Cheilly-lès-Maranges (Saône-et-Loire), commune natale de son épouse Marie Louise Dirats. Il était domicilié à Saint-Didier où il exerçait le métier de fromager.
Depuis la fin de 1942, le village de Saint-Didier accueillait et hébergeait les Alsaciens Lorrains fuyant l’armée allemande et les jeunes réfractaires au STO. Le village devint un fief de la Résistance qu’il aidait avec des dépôts d’armes et des caches de véhicules.
Camille Tissier appartenait à la résistance locale.
Le 20 avril 1944, des maquisards conduits par Jean-Paul Guyot alias Guérin, chef de la Résistance locale aperçurent deux hommes de la Gestapo qu’ils attaquèrent et tuèrent. Jean-Paul Guyot fut grièvement blessé et sera assassiné quelques jours après. La réaction allemande sera très dure et Camille Tissier fut arrêté par le SD dans l’après-midi du 23 avril avec le maire Léon Outhier et conduit à Lons-le-Saunier. Le 25 avril le village fut encerclé. Camille Tissier fut ramené à Saint-Didier. Huit hommes furent fusillés et onze maisons incendiées.
Camille Tissier fut abattu aux côtés de Léon Outhier et son corps fut retrouvé carbonisé dans les décombres de l’une des maisons incendiées. Son épouse, arrêtée elle aussi, fut déportée à Ravensbruck. Leur fille était née en février 1943.
Il obtint la mention « Mort pour la France » portée sur l’unique acte de décès le 31 décembre 1946.
Il fut homologué aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) et obtint le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR) [SHD Vincennes dossier GR 16 P 572350].
Son nom figure sur le mémorial des victimes du 25 avril 1944, à Saint-Didier (Jura)