Par Jean-Pierre Bonnet
Né le 30 octobre 1905 ; résistant ; secrétaire du syndicat CGT des cheminots de Lyon (Rhône) ; membre de la direction de l’Union départementale CGT du Rhône à la Libération ; militant communiste.
Avant la Seconde Guerre mondiale, Pierre Chastan militait au Parti communiste et à la CGT réunifiée. Durant la guerre, il déploya une intense activité dans la Résistance. À partir de 1941, il fut chargé de l’impression et de la diffusion des tracts dans la région lyonnaise. En 1942, il fut l’un des organisateurs des trois jours de grèves destinés à s’opposer au transfert de cheminots vers l’Allemagne au nom de la « relève ». Il fut aussi l’un des organisateurs des manifestations qui dénonçaient la collaboration économique de Berliet et qui s’étaient déroulées à Vénissieux, devant le siège de l’entreprise. En septembre 1944, il fit partie du groupe qui sabota les machines au poste de Lyon-Mouche et participa à la libération de la ville.
En 1945, Pierre Chastan devint secrétaire général de l’important syndicat CGT de Lyon et accéda quelques mois plus tard à la direction de l’Union départementale CGT du Rhône. Au cours de la grève du 17 février 1950 dirigée contre l’acheminement de matériel militaire vers l’Indochine, de graves incidents éclatèrent à la gare de Lyon-Guillotière. Pierre Chastan fut alors inculpé d’entrave à la liberté du travail et à la circulation des trains, mais finalement relaxé par le tribunal de Lyon.
Par Jean-Pierre Bonnet
SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 668 W 81 (note des RG de 1950) et 91 (note des RG du 19 avril 1948). — Arch. Fédération CGT des cheminots, document de la commission de réintégration, 1945. — IHS-CGT Rhône-Alpes, fonds UD. — Audrey Le Goupil, L’Union départementale CGT du Rhône et l’action revendicative (septembre 1944-décembre 1947), Mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine, Université Lumière Lyon II, 1998 (sous la direction d’Étienne Fouilloux), p. 247.