OLLIER Eugène, Félicien [pseudonyme dans la résistance : Octave]

Par Eric Panthou

Né le 15 septembre 1902 à Saint-Diéry (Puy-de-Dôme), décédé le 29 février 1972 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ; chef d’atelier dans la métallurgie ; résistant au sein des Mouvements Unis de la Résistance (MUR) puis des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Fils de Jean Ollier, maréchal ferrant, et de Marie Goniche, Eugène est né le 15 septembre 1902 à Saint-Diery. Détenteur du certificat d’étude, ayant suivi les cours à l’école des Beaux-Arts, section industrielle, il était chef d’atelier aux établissements métallurgiques Olier à Clermont-Ferrand. Il s’est marié en octobre 1943.

A sa mort, il fut présenté comme ancien membre des FTP de Clermont-Ferrand tandis que ses dossiers de résistants le classent sans contestation comme ancien des Mouvements Unis de la Résistance puis du Mouvement de libération nationale (MLN). Il rejoignit la Résistance à partir du 1er janvier 1943 au sein du MLN. Selon le témoignage de Gabriel Monpied, résistant devenu maire de Clermont-Ferrand à la Libération, Eugène Ollier, alias Octave, était chef de groupe au sein des usines Olier, dans lesquelles il a organisé plusieurs sizaines et a pris la tête de l’équipe qui organisa un sabotage. En outre, il hébergea et nourrit des résistants traqués. Il fournit des faux papiers aux réfractaires du STO ainsi qu’un local pour l’organisation de réunions et des caches d’armes. Ses équipes étaient sous la direction de Nestor Perret, alias Serge. Il participa à la distribution de tracts, à la fabrication de papiers d’identité, à l’organisation de réunions et au sabotage de voies de communication et d’installations ferroviaire jusqu’à son arrestation par la police française le 3 décembre 1943 au sein de son usine, avec 2 autres de ses camarades, suite à une dénonciation. L’usine avait été cernée par la garde mobile et de nombreux inspecteurs de la Sûreté.

Eugène Ollier habitait 94 rue Fontgiève, dans le centre de Clermont-Ferrand, au moment de son arrestation. Une cache d’armes avait été trouvée au sein de l’usine Olier, rue Amadéo, et une importante descende de police permit ces arrestations. Eugène Ollier fut considéré comme celui ayant caché les armes.
Il comparut devant la section spéciale du Tribunal de Riom qui devait le renvoyer devant une autre juridiction mais il s’évada avant de la prison de Riom.

Il fut interné à la prison de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) du 4 décembre 1943 au 15 février 1944, puis à la prison de Riom du 15 février 1944 au 13 août 1944 jour de son évasion grâce aux maquis. Puis il rejoignit les FFI au sein du maquis de Cognat et de Volvic jusqu’au 27 août, veille de la libération du département.

Il fut homologué Interné et Résistant (DIR) en 1954 et également membre de la Résistance intérieure française (RIF). Il reçut le grade fictif de sergent.

Après-guerre, il habitait rue Tardières à Clermont-Ferrand.
Il décéda le 29 février 1972 dans cette ville.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article214928, notice OLLIER Eugène, Félicien [pseudonyme dans la résistance : Octave] par Eric Panthou, version mise en ligne le 25 avril 2019, dernière modification le 18 janvier 2020.

Par Eric Panthou

SOURCES : AVCC, AC 21 P 653442. Dossier Eugène Ollier.— SHD Vincennes, GR 16 P 450238. Dossier Eugène Ollier (non consulté) .— Arch. Dép. du Puy-de-Dôme, 2546 W 2253 : dossier de demande de la carte de combattant volontaire de la Résistance pour Eugène Ollier .— Arch. Dép. du Puy-de-Dôme, 2546 W 7979 : dossier de demande de la carte de Résistant pour Eugène Ollier.— Résistance d’Auvergne, n°8, octobre 1972 .– Etat civil

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable