SANITAS Joseph, Marcel [pseudonymes dans la résistance : Francisque, Philippe]

Par Richard Dujon, Eric Panthou

Né le 29 juin 1905 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), décédé le 2 mai 1945 à Neuengamme (Allemagne) ; contremaître dans la métallurgie ; membre du Parti communiste (PCF) ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Joseph Marcel Sanitas -son premier prénom est Joseph mais sa famille le prénommait Marcel- est né le 29 juin 1905 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), fils de Étienne Sanitas, caoutchoutier et de Michelle Colas.
Détenteur du certificat d’études et d’un diplôme professionnel, il était contremaître chaudronnier aux Ateliers de Construction du Centre (ACC ou établissements Chartoire) à Clermont-Ferrand.
Il se maria le 8 janvier 1927 avec Denise Jeanne Védrine ; il était père de trois enfants, Jean, Monique et Robert et habitait 38 rue de Baudelaire à Clermont-Ferrand.

Membre du Parti communiste, tout comme sa femme et son fils ainé, Joseph Marcel Sanitas est entré dans les services de renseignements FTP comme membre de la formation Camp Gabriel-Péri du Puy-de-Dôme, le 1er janvier 1944 sous les ordres du commandant Jean Bac dit Lenoir et du lieutenant-colonel Sicard dit Fournier. Il servit notamment de boite aux lettres et de dépôt d’armes, agissant en sédentaire.
Il avait comme noms de résistant, Francis et Philippe et avait le garde d’adjudant. Il fut arrêté sur dénonciation le 30 avril 1944 vers 19h chez lui par une douzaine d’agents du SD accompagnés de Français. Il fut emmené avec ses deux fils, André et Jean, au siège de la Gestapo, 2 bis avenue de Royat. D’abord emprisonné à la prison allemande du 92 ème Régiment d’infanterie à Clermont-Ferrand, il fut ensuite torturé par le SD au siège de la Gestapo puis il fut déporté le 19 juillet 1944 via Compiègne au de concentration de Neuengamme au bord de l’Elbe. Il fut membre du commando de Blumenthal au sein du camp.

Dans un premier temps, des recherches furent menées à la libération du camp pour savoir s’il était encore en vie et hospitalisé dans un hôpital près de Lübeck. En réalité, il était mort des suites de mauvais traitements dans la nuit du 1er au 2 mai, le 2 mai 1945. Le 3 mai, le camp fut évacué par bateaux et ceux-ci furent bombardés et coulés par erreur par les alliés la veille de la libération du camp, le 4 mai 1944. On découvrit son corps sur le bateau « Athen ». Il est considéré comme mort à Neuengamme et non à Lübeck comme sur certains documents.

Il fut reconnu Déporté Résistant en 1952, Mort pour la France.
Sa durée de service comme FFI au sein des FTP a été homologuée du 1er janvier au 30 avril 1944.

Son fils André est également mort en déportation tandis que son plus jeune fils, Jean Sanitas, après avoir été un jeune FTP, fit une brillante carrière de journaliste mais aussi auteur-scénariste de bande dessinée, en particulier dans le groupe de presse contrôlé par le Parti communiste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article214929, notice SANITAS Joseph, Marcel [pseudonymes dans la résistance : Francisque, Philippe] par Richard Dujon, Eric Panthou, version mise en ligne le 25 avril 2019, dernière modification le 3 janvier 2020.

Par Richard Dujon, Eric Panthou

Sources : AVCC, AC 21 P 669943. Dossier de déporté de Joseph Sanitas .—SHD Vincennes, GR 16 P 534559. Dossier de résistant de Joseph Sanitas (nc) .— SHD Vincennes dossier 19 P 63/5 .— Arch. Dép. du Puy-de-Dôme, 2546 W 9027 : dossier de demande de la carte de Combattant volontaire de la résistance pour Joseph Sanitas .— Jean-Pierre Brossard (dir.), Neuengamme, camp de concentration nazi. Les Français à Neuengamme, Éditions Tiresias, 2010 – Gilles Levy et Francis Cordet, A nous Auvergne ! Paris, presse de la cité –
.— Notice biographique de Jean Sanitas .— Etat civil.

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