PEPIN Jean, Auguste [pseudonyme Lencion]

Par Michel Thébault

Né le 19 janvier 1907 à Paris Xème arr. (Seine), mort en action le 25 août 1944 à Saint-Maurice-La-Clouère (Vienne) ; manœuvre en maçonnerie ; résistant AS de la Vienne, maquis Joël.

Jean Pépin était le fils de Félix, Augustin Pépin âgé à sa naissance de 33 ans, journalier puis chauffeur de taxi et de Berthe, Marie Brard âgée de 37 ans ménagère, domiciliés 8, rue de Loos à Paris. Il épousa le 29 août 1936 à Paris, 19ème arr., Louise Clémence, Léonie Carrey, née à Aiglepierre (Jura) le 18 mai 1903, et exerçant à Paris la profession de domestique. Jean Pépin était alors militaire, Maréchal-des-logis au 3ème Groupe d’Autos-mitrailleuses (appartenant à la 3ème Division de cavalerie) et cantonné à l’École Militaire de Paris. Il participa sans doute avec son unité, intégrée en 1939 à une division légère mécanique (DLM) à la campagne de 1939 – 1940, ce qui explique ensuite son grade dans le maquis, du fait de l’expérience militaire acquise. Démobilisé, il fut ensuite, aux dires de son épouse (dossier AVCC) manœuvre en maçonnerie à Paris, domicilié 6, impasse Coulon, 20ème arrondissement. Il vint avec sa femme et leur petite fille Geneviève, Lucienne née vers 1939, se réfugier à une date inconnue à Usson-du-Poitou (Vienne), au lieu-dit Fleurançon. Il s’engagea à l’été 1944 dans la Résistance, rejoignant dans le secteur de l’Isle-Jourdain (Vienne) un maquis de l’AS, le maquis Joël appartenant au groupement D de la Vienne, où il reçut le grade de sergent-chef, chargé de l’encadrement. Son chef de maquis Joël de Crisenoy rédigea le 1er février 1945 un compte rendu décrivant les conditions de son décès le 25 août vers 18 heures 30 au lieu-dit le Bois de la Dultière, près de Saint-Maurice-la-Clouère (dossier AVCC op. cit.) : « Le 25 août 1944 le groupe Joël étant en embuscade près de Saint-Maurice attaqua une colonne allemande dans l’après-midi. Le sergent-chef Pépin commandant l’un des groupes de combat se trouvait au centre du dispositif. Au début du combat il fut légèrement atteint à la tête et en se repliant fut frappé d’une balle en pleine tête. Il succomba sur place au bout de quelque temps. Son corps fut ramené le lendemain au cantonnement situé à ce moment-là au château de Bigné ». Peu après l’affrontement dans lequel Jean Pépin avait trouvé la mort, l’unité allemande massacra en représailles neuf civils dans le village de Saint-Maurice.
Jean Pépin fut inhumé à Usson-du-Poitou (Vienne) le 27 août 1944.
Il obtint la mention mort pour la France et fut homologué le 20 juillet 1946 sergent-chef FFI. Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Usson-du-Poitou.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article214931, notice PEPIN Jean, Auguste [pseudonyme Lencion] par Michel Thébault, version mise en ligne le 25 avril 2019, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Michel Thébault

SOURCES : SHD Caen dossier AVCC 21 P 126757 — Arch. Dép. Paris (état civil en ligne) — Dimitri Guilbot Les opérations des maquis de l’Armée secrète dans le sud du département de la Vienne, durant l’été 1944 Mémoire de master, Université de Poitiers 2018 — Mémoire des hommes — Mémorial Genweb.

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