NICOLAS Marguerite, Mélanie [épouse LANOT]

Marguerite Nicolas était la fille de Jean-Baptiste* (né le 20 août 1884, à Oradour-sur-Glane), menuisier, et de son épouse Anna née Thomas* (née le 28 mars 1892, à Saint-Brice-sur-Vienne). Ses parents s’étaient mariés le 23 avril 1910 à Oradour-sur-Glane.
Elle avait une sœur cadette, Jeanne* (née le 6 février 1934, à Oradour-sur-Glane).
Le 24 octobre 1931 à Oradour-sur-Glane, elle épousa Jean – dit Alphonse Lanot (né le 14 décembre 1906, à Saint-Pardoux-la-Croisille, Corrèze), boucher, alors domicilié à Limoges, 1 rue des Halles. De cette union naquirent deux enfants, Anne Marie* (née le 20 juillet 1932), et Jeanne* (née le 10 juin 1937), nées à Oradour-sur-Glane.
Elle était la petite-fille de François Thomas* époux d’Anne Devoyon*, nièce de Louise Thomas* épouse de Jean Texier et parents de Jean Camille* époux de Marie Louise Moreau* (parents de Lucette*, Bernadette*, Jean*, Yves*). Également petite-nièce de Catherine Thomas* épouse de François Brun et grands-parents de Marcelle Doire*.
Elle était domiciliée avec sa famille au Bourg d’Oradour-sur-Glane, où elle tenait avec son époux une boucherie - charcuterie.
« Les douze hommes de la commune retenus prisonniers en Allemagne ou contraints aux Chantiers de Jeunesse eurent ainsi la vie sauve, mais ne rentrèrent que pour connaître la fin atroce des leurs. Alphonse Lanot, dont la femme Marguerite* avait repris courageusement son commerce de Boucherie pendant qu’il se morfondait dans son stalag, ne les retrouvera pas à son retour, pas davantage que ses deux fillettes, Jeanne* et Anne-Marie*. »
Son époux échappa au massacre, il était en 1944 prisonnier de guerre en Allemagne.
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec ses filles, sa mère, sa sœur, sa grand-mère, sa tante, ses cousins, une partie de sa famille et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Son père fut mitraillé puis brûlé dans la grange Beaulieu dans laquelle des hommes furent massacrés, son corps fut identifié. Son grand-père et son cousin furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Marguerite Nicolas obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son époux épousera en secondes noces le 6 décembre 1948 à Limoges, Regina Françoise Trouillaud (née le 6 janvier 1924 et décédée le 8 octobre 1949, à Oradour-sur-Glane), elle avait échappée au massacre avec ses parents, habitant Les Bordes à Oradour-sur-Glane, hameau non raflé le 10 juin 1944, sœur de Renée Marguerite Trouillaud*. Devenu veuf, il épousera en troisièmes noces le 10 août 1950 à Nantes, Anne Nicolas (née le 6 février 1925 et décédée le 7 février 2013, à Nantes), cousine de sa première épouse. De cette union naquirent trois enfants, Yves (né le 25 septembre 1951 à Limoges), Françoise (née le 4 avril 1953, à Nantes), Hervé (né le 5 novembre 1954, à Nantes). Il décède le 21 mai 1978 à Nantes (Loire-Atlantique).
Voir Oradour-sur-Glane