DASSONVILLE Gaston

Fils d’un cocher, Gaston Dassonville naquit dans un secteur minier du Pas-de-Calais. Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, décoré de la Croix de guerre, il entra dans l’enseignement comme instituteur avant de devenir directeur d’école. Il était marié à une institutrice, Simone Deléplancque qui mourut avant 1965. Il fut un des correspondants de Célestin Freinet.

On sait peu de chose de ses engagements avant 1939, si ce n’est la manifestation d’un antinazisme résolu.

C’est dans la Résistance qu’il se révéla comme un organisateur et un dirigeant exceptionnel. Fondateur du mouvement “Voix du Nord“ sous le pseudonyme de Timéon, il lança le 17 juillet 1943 un appel à la création d’un Comité départemental de coordination de la Résistance. Il fut président du Comité départemental de Libération du Pas-de-Calais qui se mit en place en novembre 1943. Commandant de la compagnie des FFI d’Hazebrouck, il fut lieutenant-colonel, titulaire de la Croix de guerre et de la médaille de la Résistance.

“Voix du Nord“ le délégua à l’Assemblée consultative provisoire où il siégea à la commission de la défense nationale.
Le Parti communiste en fit sa tête de liste dans la 1re circonscription du Pas-de-Calais aux élections du 21 octobre 1945. Il fut élu et retrouva la commission de la défense nationale. Réélu le 2 juin 1946 à la Seconde assemblée nationale constituante, il fut à nouveau réélu le 10 novembre 1946. Il fut secrétaire de l’Assemblée en 1950 et 1951. Les questions militaires retenaient toujours son attention.

Sa position au sein du Parti communiste semblait fragile. Le secrétariat du PCF du 4 avril 1949 notait « voir pour une meilleure utilisation de Dassonville » ; celui du 14 juin 1949 : « Faire une lettre à la Fédération du Pas-de-Calais concernant l’attitude de certains camarades vis-à-vis de Dassonville (suivi par Mauvais). Muter Pannequin à un autre poste (suivi par Lecœur) ». Roger Pannequin parle assez peu de Dassonville dans ses souvenirs. Le nom n’apparaît pas non plus dans la direction fédérale.

Il dirigea à nouveau la liste communiste dans la 1re circonscription du Pas de Calais et fut élu le 17 juin 1951, mais, malade, il ne fut plus aussi actif. Il ne se présenta pas aux élections du 2 janvier 1956 et abandonna la vie politique. Il fut membre du comité de rédaction de la revue L’École et la Nation jusqu’en 1953.

Il était officier de la Légion d’honneur.