DAUCHEL Kléber

Par Jean-Pierre Besse

Né le 5 août 1912 à Lormaison (Oise), mort le 26 novembre 1997 ; scieur de bois puis employé à la Compagnie du Nord ; militant communiste ; résistant dans l’Oise sous le pseudonyme d’Henri.

Fils d’un boutonnier, Kléber Dauchel travailla d’abord dans la tabletterie comme scieur de bois puis entra aux Ateliers SNCF de Moulins-Neuf à Chambly (Oise) en 1937 comme commissionnaire auxiliaire. Il s’installa à Chambly en 1938.
Adhérent du Parti communiste depuis le début des années 1930, Kléber Dauchel fut mobilisé en 1939 et démobilisé en octobre 1940 à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales). Dès son retour à Chambly, Kléber Dauchel réorganisa le PC et forma un triangle avec René Rigaud et Pierre Soulié puis fut chargé de mettre sur pied les groupes armés avant de créer en mai 1942 le détachement FTP Patrie dont il assura la direction, sous le pseudo d’Henri, jusqu’à la Libération. Ce groupe fort de 17 hommes en juillet 1943 et de 23 en janvier 1944 eut à son actif une multitude de sabotages aux Ateliers SNCF de Moulin Neuf (Chambly) et des actions dans toute la région. Kléber Dauchel participa personnellement, le 4 avril 1943, à la libération de la gendarmerie de Neuilly-en-Thelle (Oise) de deux de ses camarades et de Claudine Petit* responsable départementale du Front uni des jeunesses patriotiques (FUJP). Il fut blessé deux fois d’abord en juillet 1943 lors de l’opération qui coûta la vie à François Kalinikrenko*, commissaire militaire départemental, puis au cours de l’attaque du maquis de Ronquerolles le 19 juin 1944. À la veille de la Libération, il était en contact avec Défense de la France de Philippe Viannay qui résistait dans la partie de la Seine et Oise proche de Chambly où il était connu sous le pseudonyme de Henri IV.
Kléber Dauchel fut nommé membre du conseil municipal de Chambly (Oise) le 3 octobre 1944 et élu conseiller en avril 1945. Kléber Dauchel ne se représenta plus en 1947 ni par la suite. En effet, accusé d’avoir fait exécuter sans raisons des personnes soupçonnées de collaboration, Kléber Dauchel fut arrêté le 20 janvier 1948 par les gendarmes de Beaumont accusée du meurtre d’une jeune polonaise le 17 juin 1944.puis libéré le 27 février 1948.
Kléber Dauchel fut tenu à l’écart par les autres résistants communistes en dehors de Chambly. Lors des municipales de 1995, où il soutint la liste communiste, des tracts anonymes furent distribués dans la commune rappelant les faits.
Marié à Lormaison le 23 mars 1915 à Étiennette Bouville, sœur d’André Boullé*, père de quatre enfants dont deux sont décédés pendant l’Occupation à deux ans et quatre mois. Kléber Dauchel mourut le 26 novembre 1997. La presse communiste ne mentionna pas son décès.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article21521, notice DAUCHEL Kléber par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 25 octobre 2008.

Par Jean-Pierre Besse

SOURCES : Arch. Dép. Oise, séries M et W (en particulier 138 W 1111). — Le Patriote de l’Oise, 1945-1951. — Rencontre de l’auteur avec Kléber Dauchel.

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