DELBET Gérard, Adrien, Jacques, dit Gégé

Par Hugues Lenoir

Né le 28 avril 1951 à Paris (XXe arr.) ; anarchiste ; instituteur ; pédagogue.

Le père de Gérard Delbet, Adrien Delbet était ouvrier P3, ajusteur, mécanicien, électricien, métreur-vérificateur. Né en 1918 et il mourut en 2009 à Paris (XXe arr.). Sa mère, Madeleine Sévennec fut d’abord technicienne en chaussures puis « sans profession ». Née à Paris (VIe arr.) en 1920, elle mourut en 2008 dans le XXe arrondissement de Paris. Les parents de Gérard Delbet furent adhérents aux Jeunesses communistes puis du Parti communiste français (PCF) à la fin des années 1930 et début des années 1940. À la fin de sa vie professionnelle Adrien Delbet fut militant de la CFDT.
L’influence de ses grands-parents maternels fut aussi à l’origine de la sensibilité sociale de Gérard Delbet. Son grand-père Maurice Sévennec et sa grand-mère Lucienne Sévennec, née Bunon furent membres du Parti communiste de 1920 à leurs morts (1980 pour elle, 1983 pour lui). Son grand-père fut déserteur en 1917 sur le Front d’Orient. Il vécut en exil en Belgique, à Liège, avec sa grand-mère et sa mère de 1927 à 1936.

Gérard Delbet vécut à Bagnolet puis à Montreuil à partir de 1976. Il fut en couple avec sa compagne de 1976 à 1997. Ils s’épousèrent en 1997 et eurent trois enfants. Elle était bibliothécaire sans engagement militant.
Après l’obtention d’un Bac littéraire en 1970 au lycée Turgot à Paris, il fit des études de lettres à l’université de Censier où il décrocha un Deug de lettres modernes et littératures comparées. Il intégra ensuite l’École Normale d’Auteuil où il obtint son CAP d’instituteur. Il fut instituteur de 1973 à 2012 et en particulier à l’école Vitruve (1976-2012) dont il fut l’un des animateurs comme il l’a relaté dans son livre Vitruve : rassemblée générale paru en 2019.

Gérard Delbet participa à l’occupation du lycée Turgot en mai-juin 1968 et il fut membre de la Fédération anarchiste de 1969 à 1972 au groupe Louise Michel puis groupe Rose Sélavy. FA avec laquelle il rompit suite au départ d’Hellyette Bess de la librairie Publico située alors rue Ternaux. Il contribua au montage de la librairie « Le Jargon Libre », rue de la Reine Blanche dans le XIIIe avec Hellyette. Il s’engagea activement entre 1974 et 1976 à certaines actions de soutien aux emprisonnés des GARI (voir son ouvrage : Désespéré mais poli publié en 2012). Il donna un coup de main à Hellyette Bess en 1984 après son incarcération et son interdiction de séjour. Il fut arrêté à son tour le 16 mars de la même année. Il purgea une peine de 55 jours de prison en préventive comme il l’a relaté dans Vitruve, rassemblée générale. Sa militance libertaire se confondit par la suite avec sa participation très active à l’école Vitruve et à la mise en place dans cet établissement avec ses collègues d’une pédagogie alternative, autogestionnaire voire libertaire. Il n’a jamais été syndiqué

Participation sous forme d’interviews à des films sur l’école : Paul Robin, suffit-il de décréter l’égalité pour la faire (2001), Vitruve, une école de la République de Richard Hamon (2003), On ne peut pas faire boire un cheval qui n’a pas soif, de Maud Girault et Jonathan Duong (2008).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article215314, notice DELBET Gérard, Adrien, Jacques, dit Gégé par Hugues Lenoir, version mise en ligne le 6 mai 2019, dernière modification le 7 décembre 2019.

Par Hugues Lenoir

ŒUVRE : Désespéré mais poli, Saint-Étienne de Fougères, Les Éditions du bord du Lot, 2012. — Vitruve : Vitruve, Rassemblée générale, Saint-Etienne de Fougères, Les Éditions du bord du Lot, 2019.
Articles dans le Monde Libertaire (1970-1971), la Rue, sous le pseudo (Gérard Gédelweiss – Archibald Bunon...).
Articles divers de diffusion de la réalité vitruvienne :
"Autogestion, cogestion, digestion", dans Les pédagogies autogestionnaires, Patrick Boumard et Ahmed Lamihi chez Ivan Davy, 1995.
"Vitruve, quarante ans d’expérience, dans Innovation Ecole ! Pascal Bouchard, Autrement- Frontières, 2001
"Placer l’enfant en position de se questionner", dans Le café pédagogique, François Jarraud, 2008
"Vitruve, une école (hors) du commun", propos recueilli par Sarah Feuillette dans ECOREV, n° 39, 2012
"D’ores et déjà, l’école Vitruve : lieu commun", dans Le Monde Libertaire Hors série n° 48, mars-avril 2013
"Ecole Vitruve, territoire éducatif", dans la revue Spécificités, La revue des terrains sensibles 2019

SOURCES : questionnaire direct et oeuvres

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