LESUEUR René

Par Michel Thébault

Né le 26 août 1906 à Paris XIème arr. (Seine), mort en action le 27 août 1944, blessé grièvement à Migné-Auxances (Vienne), décédé le même jour à l’Hôtel-Dieu de Poitiers ; monteur en chauffage central à Vincennes (Val-de-Marne) ; résistant FFI.

René Lesueur était le fils d’Eugénie, Augustine Ravenel, âgée de 42 ans à sa naissance, lingère domiciliée 112, rue de Paris à Vincennes. René ne fut reconnu que le 24 octobre 1912 par Félix, Amédée Lesueur, piqueur. Il se maria le 2 mai 1929 à la mairie du XIXème arrondissement de Paris avec Flora, Thérèse, Angèle Gallosi, couturière. Sa femme née le 15 janvier 1915 à Paris était fille d’immigrés italiens, Jacques Gallosi et Pia, Maria, Amalia Pancera. René Lesueur était alors domicilié avec sa mère 17, rue Mathis (XIXème arr.) et exerçait la profession de monteur en chauffage central. Exerçant toujours la même profession, il était au début des années 40 domicilié à Vincennes, 133, rue Diderot. A l’été 1944, il résidait à Migné-Auxances, à proximité de Poitiers, requis dans le cadre du STO aux carrières des Lourdines (commune de Migné-Auxances), site d’entrepôt et de cantonnement militaire lors des deux guerres mondiales et réquisitionné pendant la seconde guerre mondiale par la marine allemande. Il s’engagea dans la résistance et rejoignit un groupe FFI qui s’organisa à Migné-Auxances même. Le 18 août 1944, l’armée allemande évacua le dépôt, ne parvenant pas à le détruire en totalité. La nuit du 26 au 27 août le groupe de maquisards dont faisait partie René Lesueur entreprit de récupérer les armes abandonnées. L’ouvrage Migné-Auxances d’hier à aujourd’hui (op. cit.) donne un récit des circonstances de son décès : « Il est deux heures du matin lorsque le véhicule, revenant des carrières, descend l’actuelle rue du docteur Mesmain. A l’intersection avec la route de Saumur, il s’engage en direction de Poitiers lorsqu’il est sommé de s’arrêter par des éclaireurs allemands, en bicyclette … Ces soldats précèdent un fort contingent se repliant à pied vers Avanton. Le véhicule se refusant à obtempérer, les Allemands jettent des grenades qui explosent à côté de celui-ci. Franck Pelletant qui se tient sur le marchepied du véhicule est projeté sous les roues. De la camionnette s’extraient les maquisards alors que les Allemands commencent à tirer, blessant au ventre René Lesueur, un parisien, requis aux Lourdines ». Transporté dans une boulangerie proche, puis à l’Hôtel-Dieu de Poitiers, René Lesueur décéda le jour même à 11 heures.
Il obtint la mention mort pour la France (décision du 7 mai 1945), et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Vincennes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article215368, notice LESUEUR René par Michel Thébault, version mise en ligne le 7 mai 2019, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Michel Thébault

SOURCES : Arch. Dép. Paris (état civil en ligne) — Service historique de la Défense, Vincennes dossier GR 16 P 368059, Caen AVCC dossier AC 21 P 78852 (à consulter) — Association Migné-Auxances-Mémoires Migné-Auxances d’hier à aujourd’hui Ed. Mairie de Migné-Auxances, 1999 — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb — État civil, mairie de Poitiers, registre des décès 1944 acte n° 809.

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