DAUGNAC André

Par André Balent

Né le 14 décembre 1919 à Toulouse (Haute-Garonne), mort le 3 décembre 1995 à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ; négociant en machines agricoles puis entrepreneur d’espaces verts ; militant socialiste puis UDF des Pyrénées-Orientales ; sénateur des Pyrénées-Orientales (1992-1997).

[Sénat]

Médaillé de la Résistance, Croix de guerre 1939-1945 et des TOE, André Daugnac, secrétaire adjoint de la section de Perpignan en 1954-1958 fut secrétaire adjoint de la fédération en avril 1957 puis en 1959. Il était par ailleurs trésorier adjoint en avril 1958. Il fut candidat aux élections municipales de 1953 puis aux cantonales de 1958 à Perpignan-Est.

Aux élections cantonales des 17 et 24 avril 1958, André Daugnac fut le candidat de la SFIO dans l’important canton de Perpignan-Est. Au deuxième tour, il se retira, ainsi que le candidat indépendant Rémy Desclaux en faveur du sénateur radical Joseph Gaspard qui affronta le secrétaire fédéral du PCF, Raoul Vignettes*. André Daugnac était déjà un des proches du sénateur Léon-Jean Grégory, adhérent de la SFIO, « homme fort » du conseil général des Pyrénées-Orientales » qui constitua, entre les deux tours des élections municipales à Perpignan une liste pour le scrutin de ballotage du 15 mars 1959, opposée à celles conduite par Paul Alduy* (également adhérent de la SFIO) et Félix Depardon, maire SFIO sortant. André Daugnac en acceptant d’être candidat sur la liste conduite par Grégory, montrait qu’il était très favorable à une alliance de type « troisième force » avec les partis du centre, opposé à la fois à un rapprochement avec le PCF ou avec le gaullisme.

André Daugnac a quitté la SFIO en 1962 étant toujours un fidèle du sénateur et maire de Thuir Léon-Jean Grégory qui refusait le rapprochement avec le PCF amorcé à l’occasion des présidentielles de 1965. Il évolua rapidement du centre gauche vers le centre droit. Il fut dans le sillage de Grégory, élu maire du Soler, commune limitrophe de Perpignan. Il conserva ces fonctions jusqu’aux élections de 1995 à l’issue desquelles, il ne se représenta pas, laissant la mairie à l’actuel maire (UMP) de la commune, son adjoint François Calvet. Pendant vingt-cinq ans, il présida à la transformation du Soler qui, village rural devint une importante commune de la banlieue perpignanaise.

Vers 1975, André Daugnac avait adhéré à l’UDF à laquelle il demeura fidèle jusqu’à sa mort. Il se qualifiait alors volontiers de « démocrate chrétien ».

En 1976, il devint conseiller général (UDF) du canton de Millas, dans lequel est situé le Soler. Il abandonna ce siège de conseiller général (reconquis ensuite par le PS) en 1988 pour satisfaire à la nouvelle législation concernant le cumul des mandats. En mars 1986, il fut élu, dans les Pyrénées-Orientales, conseiller régional du Languedoc-Roussilllon. Il siégea dans la nouvelle majorité de cette assemblée présidée par Jacques Blanc (UDF).

Élu sénateur suppléant des Pyrénées-Orientales avec Guy Malé, le 25 septembre 1983, il devint sénateur au décès de ce dernier, le 3 décembre 1987. Il ne se représenta pas au renouvellement du tiers du Sénat du le 1er octobre 1992. Membre du groupe de l’Union centriste, il siégea aux commissions suivantes : lois constitutionnelles, législation, suffrage universel, règlement, administration générale.

Malade, André Daugnac mourut quelques mois après avoir abandonné la vie politique.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article21538, notice DAUGNAC André par André Balent, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 22 décembre 2014.

Par André Balent

[Sénat]

SOURCES : Arch. Nat., F/1cII/322. — Arch. OURS, dossiers Pyrénées-Orientales. — Arch. André Balent, matériel électoral des EM de mars 1959, Perpignan. — Bulletin intérieur de la SFIO, n° 94. — L’Indépendant, quotidien, Perpignan. — Roger Bernis, Roussillon politique, du réséda à la rose... Le temps de quatrième (1944-1958), Toulouse, Privat, 1984. — Louis Monich, Histoires rocambolesques de l’élection cantonale 1976 en Roussillon, Perpignan, Trabucaire, 1996. — Souvenirs personnels (André Balent). — Notes de Gilles Morin.

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