LÉVY LAMBERT Jacques, Léon [pseudonyme dans la résistance : Mesoton]

Par Huguette Juniet

Né le 18 janvier 1925 à Paris 1° arr. (ex Seine), mort sous la torture le 10 mai 1944 probablement à Chamalières (Puy-de-Dôme) ; étudiant : résistant au sein des Forces françaises combattantes (FFC), Résistance Fer.

Fils de Paul, né le 5 mars 1889 à Madrid (Espagne), inspecteur principal aux Chemins de Fer du Nord, et de Jacqueline Bénédict, né à Paris (ex Seine, Ier arr.) le 12 mars 1900, sans profession, Jacques Lévy-Lambert habitait en 1939 avec ses parents à Paris.
Sous l’Occupation, il se réfugia dans le Cantal ; étudiant il était inscrit au Lycée Camille Duclaux à Aurillac (Cantal) et assigné à résidence à Allanche (Cantal).

Le 5 mai 1944, il fut arrêté par la Gestapo en gare d’Aurillac dans le train qui arrivait du Lioran (Cantal). Au moment de son arrestation il était porteur de journaux clandestins dans son sac à dos. Il fut accusé de façon arbitraire d’avoir participé à l’attentat exécuté au Lioran le 4 mai 1944, attentat qui aurait provoqué le déraillement de 14 wagons d’un train DCA Allemands. Dès le lendemain matin, il fut conduit au siège du SD à Chamalières (Puy-de-Dôme). Il fut interrogé par les gestapistes Kalteiss, Roth et Vernières.
Les déclarations du Docteur Fric et celles d’Edmond Berger (voisin de cellule et employé Michelin) permirent d’affirmer que Lévy-Lambert avait subi plusieurs interrogatoires au siège de la Gestapo au cours desquels il fut violemment frappé et torturé. Les coups violents auraient entraîné sa mort dans le courant de la matinée du 10 mai 1944. Son corps n’a jamais été retrouvé.
En août 1945, son père écrivit aux autorités afin de leur signaler que ses nombreuses recherches en vue de retrouver le corps de son fils était restée vaine et qu’après l’avoir cru déporté, il avait pu par le biais d’appels lancés dans les journaux locaux, apprendre que son fils était mort à Clermont-Ferrand sous la torture. Il demandait donc qu’on soumette la photo de son fils aux membres du SD arrêtés afin qu’ils puissent indiquer où le corps de Jacques Lévy-Lambert été exhumé.

Il fut homologué FFC et DIR.

Son nom est inscrit sur la Plaque Commémorative du Lycée Emile Duclaux à Aurillac.
Son acte de naissance ne comporte aucune mention marginale concernant son décès.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article215489, notice LÉVY LAMBERT Jacques, Léon [pseudonyme dans la résistance : Mesoton] par Huguette Juniet, version mise en ligne le 13 mai 2019, dernière modification le 9 février 2022.

Par Huguette Juniet

SOURCES : AVCC Caen, AC 21 P 478 284, dossier Jacques Lévy Lambert (nc). —SHD Vincennes, GR 16 P 370745, dossier résistant Levy-Lambert Jacques (non consulté) .— Arch. Dép du Puy- de- Dôme : 908 W 218 : enquête sur crime de guerre. Meurtres de Jacques Lévy-Lambert .— Mémoires des Hommes .— Mémorialgenweb .— Information complémentaire par Manuel Rispal .— État civil Paris.

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