CABATON Claude, Maurice

Maurice Cabaton était le fils de Gervais, surveillant aux mines de Blanzy (Saône-et-Loire) et de Claudine Guittat, sans profession. Célibataire, il était domicilié à Montceau-les-Mines et exerçait le métier de mineur.
Il entra dans la Résistance au printemps 1944 dans le groupe franc "Jacques" qui rejoignit le maquis de l’armée secrète (AS) de Marisy quelques jours avant le débarquement et prit le pseudonyme de "Cabat". Avec son groupe il aida à l’organisation du camp installé au pied du Mont-Saint-Vincent, au hameau de la Croix-Bousseau.
Le 10 juin 1944, une colonne constituée de soldats allemands de l’école d’infanterie de Dijon et de miliciens français encadrés par le Sipo-SD de Dijon fut lancée contre le maquis. Elle arriva vers quinze heures au Mont-Saint-Vincent et se divisa en deux parties, l’une restant en réserve au hameau de la Gare et l’autre montant au bourg de Mary. Les maquisards tentèrent de se replier mais les Allemands installèrent un mortier derrière l’église et tirèrent sur le hameau de la Croix-Bousseau et le bois qui le bordait. Maurice Cabaton se porta volontaire pour la contre-attaque des maquisards au carrefour du Bois de Boulogne et l’ennemi fut repoussé à plusieurs reprises mais les résistants durent se replier. Maurice Cabaton fut tué à 19h00 lors du repli au lieu-dit "La Route de la Gare". L’ennemi se livra à des représailles dans le village de Mary, exécutant au passage dix civils.
L’acte de décès fut dressé le lendemain sur la déclaration de son père Gervais Cabaton, 46 ans, domicilié à Montceau-les-Mines.
Il obtint la mention « Mort pour la France » portés sur l’acte de décès et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur la stèle commémorative du 10 juin 1944, à Mary (Saône-et-Loire).