NOIRET Jacques, Charles, Camille, Albert

Par Daniel Pillon, Catherine Roussel

Né le 6 avril 1921 à Méricourt-l’Abbé (Somme), exécuté sommairement dans la nuit du 28 au 29 août 1944 au bois de Gentelles à Boves (Somme) ; employé à l’usine aéronautique de Méaulte (Somme) ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Jacques Noiret
Jacques Noiret
Source : Archives familiales

Fils d’André, instituteur et de Marie-Louise née Béhal, Jacques Noiret travailla à la SNCAN de Méaulte après ses études à l’école professionnelle d’Albert (Somme). Il habitait chez ses parents à Bonnay (Somme) jusqu’à son mariage avec Marcelle Boniface. Le jeune couple emménagea aussi à Bonnay.
Réfractaire au STO, Jacques Noiret quitta son emploi aux ateliers de Méaulte et effectua des travaux agricoles dans les exploitations de Bonnay et des environs. En septembre 1943, Jacques Noiret et son frère Jean* s’engagèrent dans la première compagnie FTP de la Somme.
Avec des résistants du groupe FTP de Bonnay, dirigé à partir de février 1944 par Adolphe Vincent*, Jacques Noiret prit part à quatre sabotages de voies ferrées sur la ligne Amiens-Lille, entre Corbie (Somme) et Ribemont-sur-Ancre (Somme), en décembre 1943, en janvier 1944 et les 15 et 19 juillet 1944. Dans la nuit du 16 au 17 août 1944, il coupa les courroies d’une batteuse chez un agriculteur de Bonnay. A la suite de la découverte de ce sabotage, le groupe de résistants de Bonnay fut arrêté par la Gestapo d’Amiens (Somme). Le 18 août 1944, Jacques Noiret qui travaillait dans un pré revint au village chercher un outil. Il fut arrêté dans la rue devant son domicile. Sa femme, enceinte, courut vers lui mais elle fut brutalement repoussée par les Allemands qui arrêtèrent également Adolphe Vincent et son épouse, Robert Vanweydeveldt*, Marcel Vyncke* et le jeune Pierre Noiret. Jean Noiret fut arrêté le même jour au café « Le Chant des oiseaux » à Fouilloy (Somme). Tous furent internés à la citadelle d’Amiens.
Dans la nuit du 28 au 29 août 1944, Jacques Noiret fut emmené avec 17 autres détenus de la citadelle au bois de Gentelles à Boves et fusillé.
Le 13 septembre 1944, la mère de Jacques Noiret identifia son fils à ses vêtements de travail. Jacques et Jean Noiret furent inhumés dans le caveau familial à Bonnay le lendemain. Ce jour-là naquit André, le fils de Jacques Noiret.
Jacques Noiret reçut la mention « Mort pour la France ». La médaille militaire lui fut attribuée à titre posthume le 27 juin 1957. La municipalité de Bonnay rendit hommage à Jacques et Jean Noiret en donnant le nom des deux frères à une impasse du village. Le nom de Jacques Noiret figure sur la plaque commémorative placée dans le hall du collège « Pierre et Marie Curie » d’Albert et sur le monument commémoratif des fusillés du bois de Gentelles.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article215533, notice NOIRET Jacques, Charles, Camille, Albert par Daniel Pillon, Catherine Roussel, version mise en ligne le 27 mai 2019, dernière modification le 27 mai 2019.

Par Daniel Pillon, Catherine Roussel

Jacques Noiret
Jacques Noiret
Source : Archives familiales

SOURCES : SHD Vincennes 16 P 446 641, Arch. Dép. Somme 1196 W 913 — Les Fusillés de Gentelles, Association Villers-Bretonneux Mémoire, 2007, DVD La Résistance dans la Somme, AERI 80, 2018 — Témoignage de Marcelle Pagnier — Etat-civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable