DAUPHIN Louis

Louis Dauphin fut maçon-tailleur de pierre avec son père, dans les campagnes. D’un tempérament fougueux, la parole claire et vive et l’esprit combatif, Louis Dauphin détonnait dans un milieu familial plus traditionnaliste. À dix-neuf ans, il mena une grève de circonstances sur un chantier du Bâtiment et, profitant de la demande de main-d’œuvre sur la ligne de tramway en construction de Saint-Pardoux (Dordogne) à Saint-Mathieu (Haute-Vienne), tira d’un mouvement d’humeur du patron une notable augmentation de salaire.
Blessé de guerre, il fut affecté aux lignes PTT et revint aux Postes de Périgueux fin 1919 après son mariage. Trésorier du syndicat des lignes pendant les grèves des cheminots de 1920, il fut délégué au congrès de Paris de la Fédération postale. La scission s’opéra sans qu’il y soit favorable.
Le 1er mai 1920, il adhéra au Parti socialiste à Périgueux qui, en majorité, était favorable à l’adhésion à la IIIe Internationale. Appelé par son service à Cahors (Lot) en 1925 puis à Guéret (Creuse) en 1931-1932, il se retrouva à Périgueux pour favoriser le rapprochement socialiste-communiste - voir P. Lacombe*. Dès avant le 6 février 1934 s’était constitué un des premiers syndicats uniques PTT à Périgueux avec Dieuaide de la CGT. Louis Dauphin fut un élément convaincu de la commission d’unité. En juin 1935, il était secrétaire de son syndicat.
Mobilisé en 1939 puis démobilisé, il fut arrêté en avril 1940, libéré mais révoqué en 1942.

En avril 1945, il fut élu conseiller municipal sur la liste commune de la Résistance conduite par Pierre Pugnet. Il ne fut pas candidat en 1947. Toutefois, il fut à nouveau élu en 1953. Il figurait en 1965 sur la liste communiste dirigée par Yves Péron et qui fut battue. Il était alors secrétaire administratif de la FNDIRP et secrétaire départemental de l’ARAC, fonction qu’il occupait depuis 1948.
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